Matata Ponyo : « Pour atteindre des objectifs politiques, on a recouru aux services de l’Inspection Générale des Finances et du Parquet Général près la Cour constitutionnelle »

Augustin Matata Ponyo

Matata Ponyo est revenu mardi 30 novembre dernier sur son procès à la Cour constitutionnelle. Lors d’une conférence de presse, le sénateur et ancien Premier Ministre a fustigé la démarche du Procureur Général de la République qui a abouti à son procès devant la plus haute juridiction du pays. Il a soutenu que la procédure a été menée en violation flagrante et intentionnelle de la Constitution et des lois en vigueur dans le but d'atteindre des « objectifs politiques ».

« Pour atteindre des objectifs politiques, on a recouru aux services de l’Inspection Générale des Finances et du Parquet Général près la Cour constitutionnelle ; et j’espère que, sept mois après, l’opinion tant nationale qu’internationale l’a bien compris », a-t-il déclaré.

Et d'ajouter : « Ayant échoué d’obtenir du Sénat (Cfr décision de refus de la plénière du 16 juin 2021 votée par 49 contre 46), la levée de mes immunités et l’autorisation des poursuites sur l’affaire Bukanga Lonzo, un dossier fictif sur le détournement des deniers publics lors du paiement de l’indemnisation des personnes physiques et morales victimes des biens zaïrianisés, a été ouvert et instruit en toute irrégularité ».

À la suite d'un réquisitoire adressé au bureau du Sénat, le Procureur Général près la Cour constitutionnelle avait obtenu la levée des immunités et l’autorisation de poursuite à charge de Matata Ponyo pour des faits présumés de détournement des deniers publics dans l'indemnisation des victimes de la Zaïrianisation. Après avoir entendu l'ancien Premier Ministre sur ce dossier, le Procureur Général de la République a décidé d'instruire sur une autre affaire, celle du projet Bukanga Lonzo. Démarche qui a été refusée par la partie Matata qui a estimé que la levée des immunités et l'autorisation des poursuites n'ont été obtenues que dans le cadre du premier dossier. Mais le procureur a tout de même fixé l'affaire à la Cour constitutionnelle, laquelle s'est déclarée incompétente.

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