Haut-Uele: à Watsa, le coordonnateur de la société civile libéré après deux jours de détention 

Isiro
Image d'illustration/Photo droits tiers

Le coordonnateur territorial de la société civile Force Vive de Watsa dans la province du Haut-Uele a recouvré sa liberté vendredi 19 avril après deux jours de détention dans la prison centrale de la place. Placé sous mandat d'arrêt provisoire par le parquet près le tribunal de paix de Watsa depuis le 17 avril, le prévenu a obtenu sa liberté grâce à l'intervention de son avocat.

La justice reprochait à Jean-Pierre Atsidri trois faits : les coups et blessures volontaires, l'incendie et la destruction méchante. ce qu'a reconnu son avocat-conseil après sa libération, nonobstant la poursuite de l'instruction du dossier. Une occasion pour Me Archange Rengbuti d'appeler tout le monde à la retenue, quelles que soient la teneur du dossier.

"Je voulais d'abord, en tant qu'avocat, demander à la population de pouvoir se calmer parce que la violence ne résout rien. Il y a un principe en droit, c'est la présomption d'innocence. Lorsque le parquet interpelle quelqu'un, ça ne veut pas insinuer qu'il est directement coupable. On l'appelle, on l'interroge, s'il est innocent, on le laisse partir. Il a été auditionné et le magistrat instructeur a bien jugé de le placer sous un mandat d'arrêt provisoire. Ensuite, nous sommes intervenus et nous avons demandé au magistrat de le mettre sous le régime de la liberté provisoire malgré la poursuite de l'instruction. Le dossier n'est pas fini et le parquet continue à mener des investigations pour chercher à savoir si réellement les faits qui lui sont reprochés sont avérés ", a dit ce juriste.

Et d'ajouter : 

" Jusqu'ici, je ne saurais pas dire s'il est coupable ou non parce que les enquêtes continuent. Je demande à la population de se calmer et de ne pas revendiquer les choses par la violence. La justice est là pour nous tous. S'il est innocent, il sera libéré, et s'il est coupable, il sera jugé. J'aimerais que la justice fasse son travail comme il se doit parce que moi, personnellement, en tant qu'auxiliaire de la justice, j'ai confiance en elle, et je sais que la vérité va triompher. L'instruction continue et je demande à tout le monde de pouvoir se calmer parce que la justice est en train de faire impeccablement son travail ". 

Il sied de souligner que depuis les dernières élections, les acteurs de la société civile Force Vive de Watsa vivent à couteaux tirés. Le conflit de leadership attise la divergence au sein de cette structure citoyenne.

Joël Lembakasi