Convention Sino-congolaise: la coordination de suivi  promet de veiller sur la qualité et la véracité des prix des infrastructures

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Photo ACTUALITE.CD

Le directeur général de l'Agence de pilotage, de coordination et de suivi de convention de collaboration (APCSC), Freddy Shembo, a animé une conférence de presse ce vendredi 15 mars en rapport avec le rééquilibrage du contrat sino-congolais, dont la signature de l'avenant numéro 5 a été faite en présence du président Félix Tshisekedi le 14 mars au Palais de la nation. Le DG de l'APCSC assure le contrôle de la qualité des infrastructures par son institution avec l'appui notamment de l'Agence congolaise des grands travaux (ACGT) et du Bureau technique de coordination (BTC).

" Le vrai problème, c'est le suivi. On ne peut pas mettre un grand projet comme celui-ci en auto-pilote, on ne peut pas se dire que toutes les parties connaissent leurs responsabilités. Les gens ne respectent que ce qui est inspecté. S'il n'y a pas d'inspections, il n'y a pas de respect, et la violation que vous tolérez devient le nouveau standard que vous acceptez. Nous allons nous assurer que cette convention fonctionne selon l'esprit de la convention. Et c'est quoi l'esprit de la convention ? On a dit qu'il faut que le projet minier soit un moyen pour construire les infrastructures de la RDC, et ces infrastructures doivent être construites. Et pas n'importe quelles infrastructures. Nous allons insister sur la qualité et la vérité des prix. Nous allons suivre de manière très rigoureuse, nous allons nous appuyer utilement sur l'ACGT qui a la capacité, et nous allons aussi utiliser le BTC qui sera aussi mis à profit, ainsi que d'autres structures de contrôle indépendantes que nous mettrons à profit", a déclaré le DG de l'APCSC, Freddy Shembo.

Et d'ajouter : " L'idée ici est qu'on ne peut pas continuer à répéter les mêmes choses et s'attendre à des résultats différents. Ce qui va changer, c'est le contrôle ; ce qui va changer, c'est le suivi, un suivi rigoureux. Et tout ce que nous trouverons qui n'est pas conforme à l'esprit de la convention, nous demanderons un correctif immédiat ".

Le DG de l'APCSC a, en outre, cité quelques avantages de l'actuel contrat par rapport à celui qui a été signé en 2008 :

1. Le montant dédié aux infrastructures est passé de 3 milliards USD à 7 milliards USD.

2. Actuellement, il n’y aura plus d'endettement. Dans l'ancien contrat, la partie chinoise s'endettait et la partie congolaise remboursait le principal avec des intérêts. Désormais, le financement est direct.

3. Désormais, il n'y aura plus de creux. Chaque année, il y aura un minimum de 324 millions USD qui seront disponibles pour la construction des infrastructures.

4. La centrale hydraulique de Busanga dans la province du Lualaba est désormais à 40% la propriété de la RDC, alors que dans la configuration ancienne, la partie congolaise n'avait que 25%.

5. Aujourd'hui, dans la Sicomines, la Gécamines, qui représente la partie congolaise, aura une place à la table et une voix qui compte. Lorsque le DG de la Sicomines est empêché ou en déplacement, le DGA, qui est congolais, a vraiment le droit de signature et même de signer des documents financiers. De plus, dans la configuration actuelle de l'accord, la direction de la commercialisation revient à la partie congolaise. Nous avons également introduit deux nouveaux postes d'adjoints aux directeurs techniques et financiers, occupés par des Congolais.

6. Aujourd'hui, le principe d'audit est en place. On ne peut pas suivre le programme sino-congolais sans les audits pour savoir comment le contrat évolue.

Ivan Kasongo