Le chef d'état-major des FARDC met en garde contre l'implication des militaires dans les conflits fonciers

Christian Tshiwewe
Christian Tshiwewe

Le Lieutenant Général Christian Tshiwewe Songesha, chef d'état-major des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), a fermement mis en garde les militaires contre toute implication dans les conflits fonciers, lors d'une parade au Camp Kokolo ce lundi.

Dans un discours adressé aux troupes, le général Songesha a insisté sur l'importance de respecter la propriété privée et de s'abstenir de toute action illégale. « N’entrez pas dans les conflits fonciers. Ne ravissez pas les maisons d’autrui. Vous ne pouvez agir qu’après réquisition du parquet et sur ordre », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d'agir dans le cadre légal.

Le chef d'état-major a également rapporté un incident récent à Lubumbashi où un capitaine de l'armée a illégalement pris possession d'une maison, illustrant ainsi les défis posés par ces conflits fonciers qui touchent toutes les strates de la société congolaise, y compris les quartiers huppés comme la Gombe à Kinshasa.

Ces conflits fonciers sont à l'origine de nombreuses expulsions, laissant souvent des familles entières sans abri. Les batailles pour l'héritage, les ventes illégales et les escroqueries sont fréquentes, et il n'est pas rare que des militaires et des policiers soient impliqués dans ces affaires, utilisés comme force de pression par les parties en conflit.

Selon des sources judiciaires à Kinshasa, environ 60% des conflits traités par les cours et tribunaux sont liés au foncier et à l'immobilier, reflétant l'ampleur du problème dans la capitale congolaise.

Le général Songesha a conclu en avertissant que tout militaire impliqué dans de tels actes serait arrêté et remis à la justice militaire, affirmant son engagement à maintenir la discipline au sein des forces armées et à respecter l'état de droit.