ONU: Kinshasa réitère sa demande d'appuyer les efforts régionaux de paix en maintenant un "maximum" des pressions sur le Rwanda et le M23 pour la libération des zones occupées

Les combattants du M23 à Kibumba
Les combattants du M23 à Kibumba

La appelle la communauté internationale à exercer un " maximum " de pression sur le Rwanda et le M23 pour l'exécution des initiatives régionales de paix notamment les feuilles de route de Luanda et de Nairobi en vue de régler la crise sécuritaire qui sévit dans l’Est du pays. 

Devant les membres du Conseil de sécurité, le représentant permanent de la RDC à l’ONU, Zénon Mukongo justifie cet appel par l'attitude du Rwanda et de la rébellion du M23 qui ne veulent pas notamment libérer les zones conquises occupées dans la province du Nord-Kivu.

"Garantis de l'impunité le Rwanda et le M23 s'entêtent et ne respectent aucun engagement pris à ne pas appliquer le plan de paix issus des processus de Nairobi et de Luanda, à ne pas se soumettre aux recommandations de la communauté internationale et à ne pas répondre aux appels répétés du conseil de sécurité de l'ONU, de l'union africaine, des communautés régionales africaines et des partenaires bilatéraux au retrait des positions conquises dans les territoires congolais de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo", a rappelé le diplomate congolais dans son intervention mercredi 24 avril dernier.

À lui de poursuivre :

"La République Démocratique du Congo continue à souscrire aux efforts régionaux notamment les processus de Luanda et de Nairobi. Mon pays réitère sa demande faite au Conseil de sécurité d'appuyer ces processus en maintenant le maximum des pressions sur le Rwanda et le M23, le renforcement de la coopération judiciaire dans la région des grands lacs pour lutter contre l'impunité à l'échelle régionale à travers la mise en œuvre de la déclaration de Kinshasa signé en juin 2022 est un axe important".

Le diplomate congolais a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU d'interpeller les différents États de la région des Grands Lacs de mettre en place des mécanismes pour le retrait des forces négatives à la base de l'insécurité dans l'Est de la République Démocratique du Congo.

"La République Démocratique du Congo réitère par ailleurs sa demande faite au conseil de sécurité face aux menaces causées par les groupes armés étrangers. Que chaque pays de la région concerné puisse mettre en place des mécanismes, créer des conditions pour prendre en charge dans leurs territoires respectifs leurs propres rebelles qui n'ont que trop œucumer l'Est de la République Démocratique du Congo. Que le conseil de sécurité puisse à la prochaine rencontre demander à l'envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la région des Grands Lacs de faire un rapport circonstancié sur cette question précise", a plaidé l’ambassadeur congolais à l’ONU. 

La partie orientale de la République Démocratique du Congo reste une zone en proie à l'insécurité due à l'activisme des groupes armés depuis plusieurs décennies. Malgré les opérations militaires contre ces groupes armés et la proclamation de l'état de siège, la situation demeure particulièrement préoccupante, surtout avec la résurgence des rebelles du M23 soutenus par Kigali dans la province du Nord-Kivu.

Des initiatives régionales lancées peinent à donner des résultats escomptés sur terrain. En même temps, une bonne partie des territoires de Masisi, Rutshuru et Nyirangongo est toujours entre les mains des rebelles du M23 soutenus par le régime de Paul Kagame.

Clément MUAMBA