Kwilu : à Wamba, au moins 8 personnes tuées par les Mobondo depuis janvier 

Assaillants présentés au Kwilu
Des assaillants présumés auteurs des violences à Bagata (Kwilu)

La milice Mobondo a été légèrement active au secteur Wamba, territoire de Bagata dans la province du Kwilu durant l'année 2024 courante. Lors d'une interview accordée à ACTUALITE.CD samedi, l'autorité  territoriale a fait savoir que 8 morts ont été enregistrés  à la suite des incursions de miliciens Mobondo. 

L'administrateur du territoire de Bagata, qui livre l'information, précise que les villages attaqués sont notamment Mubenga, Matele, Mbulukwo, Mbaka, ferme Dwama, ferme mwamba,  et KingalaKiana. 

Un nombre important de déplacés est signalé à Fatundu  parmi lesquels les femmes et les enfants.

Ces miliciens proviennent des villages frontaliers de Kwango notamment Fangulu, Kimbe, Baringa-Zumu, Baringa-kasi, Bitadi, etc.

Une semaine après la signature de l'acte d'engagement par les chefs coutumiers Teke et Yaka devant le chef de l'État, les atrocités continuent dans le territoire voisin de Kwamouth, théâtre des violences depuis 2022. 

Pour le député national élu de Bagata, Garry Sakata, la résolution efficace de ce conflit passe par la voie judiciaire afin de sanctionner sévèrement les coupables. l'État devra, par la suite, aider les populations à reconstruire les habitations, écoles et infrastructures détruites. 

" Le conflit entre les Teke et les Yaka ne pourrait nullement trouver solution dans les salons de la ville de Kinshasa alors que le problème se pose de manière effective sur les sites, sur terrain. Les salutations dans les salons de la ville de Kinshasa, qui est une forme de paix arrangée des vaincus, n'arrangent pas le problèmes d'autant qu'après ces salutations cordiales, les conflits ont continué sur terrain. Pour nous, la meilleure manière de rétablir la paix durable dans les cœurs des hommes et femmes est de voir que les coupables de tous bords soient effectivement sanctionnés. Non pas par une justice populaire, mais celle étatique. Parce qu'il est souvent traumatisant pour une victime de voir son bourreau continuer à circuler librement. Et viendra directement en lui, l'idée d'une revanche privée, ce qui n'est pas normal ", a déclaré Garry Sakata.

À Kwamouth (Maï ndombe) au moins cinq personnes ont été tuées et un homme enlevé le jour même de la signature de l'acte d'engagement dans la capitale. Une étable a été visitée jeudi où une dizaine de bêtes ont été tuées. 

Jonathan Mesa, à Kikwit