RDC: Retour à Kinshasa de 1.600 anciens kuluna après une rééducation à Kaniama Kasese

Service National
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Un premier groupe de 1.600 anciens kuluna est revenu à Kinshasa dimanche, après avoir complété un programme de deux ans de rééducation et de formation professionnelle à Kaniama Kasese, selon le Service National. Ces jeunes, désormais formés en maçonnerie et menuiserie, seront impliqués dans divers projets de développement à travers le pays.

Ces initiatives incluent des projets en agriculture et la construction d'écoles et d'hôpitaux. Un groupe spécifique sera établi dans la commune de la Nsele, à Kinshasa, où ils fabriqueront des bancs destinés aux écoles manquant de mobilier. Ces mêmes jeunes contribueront également à la réhabilitation prochaine de l'hôpital général de Kintambo.

« Ces jeunes, autrefois désignés sous le terme de Kuluna, ont été formés à Kaniama-Kasese. Aujourd'hui, ils reviennent à Kinshasa où ils ont trouvé leur affectation. Nous accueillons deux bataillons ici à Kinshasa. D'ici, ils seront envoyés à N'Sele où nous avons installé un grand atelier », a déclaré le Général-Major Jean-Pierre Kasongo Kabwik, commandant du Service National.

Parmi ces jeunes, il y a également quelques anciens miliciens dont des membres du groupe Kamwena Nsapu.

« Nous équiperons nos écoles avec les bancs fabriqués par ces jeunes. Ils sont devenus de bons citoyens. Ils ne sont plus des Kuluna. Ils ont subi une transformation profonde », a ajouté le Général-Major Jean-Pierre Kasongo Kabwik.

Cette intégration des anciens kuluna dans la société s'inscrit dans le cadre d'une initiative plus large lancée par le président Félix Tshisekedi pour revitaliser le Service National, créé en 1997 par M'zee Laurent Désiré Kabila. Ce service vise à engager les jeunes diplômés et chômeurs volontaires dans l'apprentissage de divers métiers et à renforcer leur sens du patriotisme. En septembre 2022, le service a joué un rôle essentiel en fournissant 1.500 tonnes de maïs à Kinshasa pour soutenir la sécurité alimentaire.

En parallèle, depuis le 29 mars, le gouvernement a lancé une opération d'envergure appelée “Panthère noire” pour combattre le banditisme et la criminalité dans certaines villes, répondant ainsi au regain d'activités des gangs, notamment à Kinshasa, au grand désarroi de la population locale.