Est de la RDC : Félix Tshisekedi invite le gouvernement à redoubler d’efforts à tous les niveaux pour vaincre "l’ennemi"

Photos
Félix Tshisekedi

Le gouvernement est appelé à redoubler d’efforts à tous les niveaux pour mettre fin à la guerre qui sévit dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Cette interpellation est du chef de l'État Félix Tshisekedi dans sa communication lors de la 131e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 29 mars 2024 à la Cité de l'Union Africaine.

« Le président de la République a réitéré son appel à la mobilisation générale face à l'agression Rwandaise et aux défis de la paix et de la sécurité dans notre pays gage de notre développement économique. Il revient donc aussi bien au gouvernement qui expédie les affaires courantes qu’à la prochaine équipe gouvernementale de redoubler d’efforts à tous les niveaux pour que nous parvenions ensemble à vaincre l’ennemi, et qu’à la guerre succède une paix durable », recommande Félix Tshisekedi dans le compte rendu de la réunion.

Bien avant, a-t-il poursuivi, il est revenu sur le « marathon diplomatique » du président Tshisekedi où il a passé en revue sur les enjeux de paix et de la sécurité sur le continent et dans l’Est de la RDC, avant de citer notamment sa participation au sommet extraordinaire de la troïka de l’organe de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) qui s’est tenu samedi 23 mars à Lusaka, en Zambie.

« Cette réunion a permis aux pays contributeurs des troupes de la SAMIRDC de passer en revue la situation prévalant sur le théâtre des opérations au Nord-Kivu ou lesdites troupes sont engagées en appui aux forces armées de la République Démocratique du Congo. Cette rencontre de haut niveau a également été le lieu de la réaffirmation par la SADC tout en réitérant son soutien aux processus de Luanda et de Nairobi de son engagement pris vis-à-vis de notre pays dans le cadre de pacte de défense mutuelle de la SADC qui dit il a cité :"que toute attaque armée contre l'un des États membres sera considérée comme une menace faite à la paix et à la sécurité régionale fin de citation », rappelle le compte rendu de la réunion.

À son retour à Kinshasa, a-t-il poursuivi, le président de la République a accueilli du 24 au 25 mars dernier, le président Salva Kiir Mayardit, président de la République du Sud Soudan et président en exercice de la communauté d'Afrique de l'Est qui comptait dans sa délégation le Secrétaire général de la Communauté des États de l'Afrique de l'Est le Docteur Peter Matuki.

Toujours dans le cadre de son marathon diplomatique, le Président de la République s'est rendu du 27 au 28 mars dernier à Nouakchott en République islamique de Mauritanie, dans le cadre d’une visite de travail, après un bref passage à Lomé où il s’est entretenu avec son homologue le président Faure Nyassimbe, de la République du Togo.

« Cette visite de travail en Mauritanie qui assume à ce jour la présidence de l’Union africaine pour l’exercice 2024-2025, a été l’occasion pour lui et son hôte de passer en revue les grandes questions liées à la réalisation de l’agenda 2063 de l’Union africaine, de même que les enjeux de paix et de sécurité prévalant sur le continent notamment la recrudescence de la violence dans la région d’Afrique centrale, comme en témoigne la guerre d’agression dont notre pays fait l’objet », a-t-il fait remarquer dans sa communication.

La République démocratique du Congo, dans sa partie Est, fait face à l'activisme des groupes armés étrangers et locaux. À l'Est, la situation s'est détériorée davantage depuis la résurgence des rebelles du M23 soutenus par Kigali. Depuis l'année 2021, plusieurs pans de la province du Nord-Kivu sont sous le contrôle de ces rebelles. Ils veulent un dialogue direct avec Kinshasa, un schéma que rejette l'administration Tshisekedi, voulant dialoguer directement avec Kagame qu'elle considère comme le parrain du M23.

Clément MUAMBA