Kinshasa : conseils des mentors aux mentorés au cœur d’un atelier d’échanges entre entrepreneurs

Photo
Quelques panelistes de l’atelier d’échanges

Dans l’univers entrepreneurial congolais, nombreux sont ces jeunes qui ont des idées, des projets, des envies de pouvoir émerger. Également, plusieurs n’ont pas les bons conseils ou mentors, ou encore n’en ont pas pour poursuivre le chemin de leurs projets. D’où un atelier d’échange a été organisé, ce jeudi 29 février entre quelques entrepreneurs, à Kinshasa.

Dans l’enceinte du restaurant Malamu, dans la commune de la Gombe, Al Kitenge, Eugène Kandolo, Jean-Paul Mangata et bien d’autres intervenants sont revenus sur quelques notions au sujet du mentorat dont a besoin l’écosystème entrepreneurial congolais qui, en majorité, est composé de jeunes.

Hatone Mianda, une des panelistes se réjouit notamment du fait que plusieurs jeunes congolais “commencent à comprendre que le transfert de connaissances et de compétences ne se fait plus seulement de la manière traditionnelle, dans les universités ou instituts”. Elle préfère le format du montorat à plusieurs autres pour évoluer dans le secteur des entrepreneurs.

« Le format du mentorat s’avère très efficace parce qu’il est basé sur les expériences vécues du mentor qui transfert au montoré. Et là, c’était un bon exemple où des personnes partagent leurs expériences et leurs attitudes sur base de ce qu’ils vécu, non pas ce qu’on voit dans les livres. Le mentorat est le modèle idéal pour nous en RDC, c’est très pragmatique et très efficace », soutient Hatone Mianda.

Les panelistes qui sont intervenus se sont mis d’accord que quand on est sérieux dans le domaine de l’entrepreneuriat, on va chercher des solutions, des connaissances, des personnes qui s’y connaissent, des encadreurs, et ce n’est pas dans le sens contraire. Mais il faut avoir une certaine maîtrise de ce qu’on veut, une préparation assidue avant de se rendre auprès du mentor.

« C’est bien de voir la virulence des jeunes qui sont assoiffés de savoir en expertise mais également dont les attentes ne sont pas rencontrées dans la vie de tous les jours. Mais c’est très bien aussi de remettre les pendules à l’heure, ça permet de pouvoir rétablir un écosystème d’échange viable », a dit, pour sa part, Al Kitenge. 

Il précise également que quoi que l’on dise du contexte de l’entrepreneuriat congolais, il n’est pas si difficile que ça. “S’il l’était les indiens n’auraient pas réussi chez nous. S’ils réussissent, on a le devoir de réussir deux fois plus”, a-t-il ajouté.

Comme c’est de coutume dans ces genres de rencontres entre entrepreneurs, des produits des uns et des autres ont été présentés, plusieurs autres ont été exposés bien avant le début des échanges. Le réseautage rentre également dans les habitudes de ces genres d’initiatives. L’atelier d’échange qui a connu la participation d’une centaine de personnes a été initié par la société BJS Access, dans la deuxième édition de son programme Mentor Impact qui avait pour objectif  de réunir  les mentors  et les jeunes  entrepreneurs pour échanger  sur le mentorat  dans le développement des jeunes.

L’art était également au programme des activités tant 3 artistes comédiens et slameurs se sont produits tout au long des échanges. Benjamin Masiya, Obed Bossa et Fernando Kusenza ont fait des prestations dans les interludes quitte à détendre mais pas que. Ils ont, dans leurs textes, rappelé la situation du pays, étayés poétiquement des évidences de la réalité congolaise sociale, politique, sécuritaire et bien d’autres. Ces trois jeunes du collectif Tetra en ont profité pour passer le message d’un concert qu’ils organisent ce jeudi 7 mars au Centre Wallonie-Bruxelles.

Kuzamba Mbuangu