Formation du gouvernement Suminwa : " il y a un chronogramme clair et des délais précis ont été fixés " (Jean-Claude Tshilumbayi du regroupement 2A/TDC)

Une délégation du regroupement politique 2A/TDC chez Judith Suminwa
Une délégation du regroupement politique 2A/TDC chez Judith Suminwa

Le Regroupement politique 2A/TDC (Action des Alliés Tous pour le Développement du Congo) a été consulté ce lundi 15 avril par la Première ministre Judith Suminwa en vue de la formation prochaine du gouvernement de la République. Au menu des échanges entre les deux parties, les critères des prochains membres du gouvernement mais aussi des grands axes du programme du gouvernement.

" Nous avons à faire à une dame déterminée qui est plus que engagée à faire aboutir sa mission qu'elle a reçue du chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo sur les défis majeurs qui attendent sa gouvernance pour ce quinquennat. Nous avons épinglé le problème de gestion au quotidien de la République, la fonction publique, la relève de l'enseignement, la réforme de la justice pour répondre aux préoccupations majeures du chef de l'État, du reste nous restons très attachés à l'accompagner, nous serons derrière son ambition, on l'a trouvé déterminée nous sommes rassurés que le pays est entre les bonnes mains ", a dit, devant la presse, le professeur Jean Claude Tshilumbayi, qui a conduit ce regroupement auprès de la Première ministre. 

Il s'est montré optimiste quant à la publication du gouvernement dans un délai raisonnable.

" Non, je ne pense pas que les choses vont traîner. Elle a commencé son travail samedi. Je crois que nous sommes le sixième regroupement qu'elle reçoit aujourd'hui, ça va vite. Il y a un chronogramme clair et elle nous a aussi fixé des délais précis que nous n'allons pas dépasser. On doit devoir revenir avec notre cahier des charges pour qu'on puisse faciliter l'avancée des choses ", a rassuré le professeur Jean Claude Tshilumbayi. 

Toutefois, il estime que ce qui est constaté actuellement dans la démarche de formation du gouvernement n'est pas la volonté d'une seule personne mais plutôt des textes. C'est pourquoi il estime que durant ce mandat il faudra mener des grandes réformes pour que les prochains mandats ne connaissent pas ces retards. 

" Il faut comprendre aussi que nous avons une constitution et un régime politique qui est ce qu'il est aucun parti politique n'a gagné les élections. Il y a un programme de gouvernement à faire ensemble pour qu'il n'y ait pas des tiraillements en plein mandat. Nous devons trouver cette harmonie, c'est nécessaire. Ce n'est pas la volonté d'une personne que les choses traînent. C'est le système électoral, c'est bien évidemment parmi les réformes que nous avons pensé aborder avec Madame la Première ministre. Donc dès que ce mandat commence nous veillerons à rappeler qu'il ne faut pas que les mandats à venir que nous connaissions les mêmes problèmes du fait des tergiversations politiques qui sont aussi dictées par notre constitution et notre loi électorale voilà pourquoi nous pensons que le mandat ici sera un mandat des grandes réformes pour qu'on puisse corriger un peu les choses qui n'ont pas bien marché ", a-t-il fait remarquer.

Pour cette nouvelle étape, renseigne le cabinet de la nouvelle Première ministre, Judith Suminwa s'accorde sept jours d'échange avec les regroupements et formations politiques membres de la majorité parlementaire. Au total, ils sont au nombre de 37. Depuis son investiture à la magistrature suprême, Félix Tshisekedi n'a pas encore mis en place le nouveau gouvernement censé l'accompagner durant son second mandat.

Le gouvernement dirigé par Mme Suminwa est très attendu au regard des multiples défis que traverse le pays en cette période précise où de vastes zones dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi sont occupées par les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise. Un autre chantier important auquel le prochain gouvernement fera face, c'est surtout la situation socio-économique des Congolais marquée notamment par la perte du pouvoir d’achat suite à la dépréciation de la monnaie nationale, le Franc Congolais.

Clément MUAMBA