Jeux Africains 2024 : « une nation qui aspire à gagner ne peut pas participer à une compétition sans avoir une préparation adéquate » (Hugues Mafo)

Photo Droits Tiers
Hugues Mafo

La République Démocratique du Congo (RDC) a pris part aux 13èmes Jeux Africains qui se sont déroulés du 8 au 23 mars 2024 à Accra au Ghana, dans seize des vingt neuf disciplines sportives prévues à ces jeux. Si la moisson de médailles a été satisfaisante pour certaines disciplines, d'autres, en revanche, sont rentrées bredouilles au bercail, comme le cas de l'athlétisme.

Rapproché par ACTUALITÉ, Hugues Mafo, directeur technique national de l'athlétisme, s'est montré satisfait de la performance des Léopards de cette discipline lors des jeux. Pour lui, il est essentiel de se préparer en avance pour une politique de développement du sport national avant de prendre part à des compétitions continentales, ainsi que pour les prochains Jeux olympiques. Pour réussir, il est essentiel de définir des objectifs, de préparer les cadres et les athlètes, et de faire appel à des experts pour mettre en place les moyens nécessaires.

« Concernant le bilan à la participation de l'athlétisme au 3e Jeux africain, on peut le dire, il est positif. Pourquoi positif ? Déjà, il faut faire montre du mois au cours du quel ont été organisés ces Jeux africain aussi avec notre préparation. Vous verrez que tous les athlètes n’ont pas été prêts et avoir un résultat tel que nous l'avons, c'est plus que satisfaisant. Si nous regardons les performances, pour moi, c'est un bilan positif qui nous laisse plus de chance à mieux se préparer pour la suite de l'année, tel que le mois de juin qui est le championnat d'Afrique, et le mois d'août pour les Jeux olympiques », a confié le directeur technique national de l’athlétisme. 

Avant de poursuivre : 

« Nous avons fait un exploit dans l'ensemble. Il n'y a pas seulement qu'on n'a pas eu la médaille, mais en interne, il faut compter quand vous avez un record national. Quand nous avons des progressions nationales, il faut que ce soit un motif d'encouragement. Il ne faut pas que le gouvernement ne voit que la médaille d'or, sans accompagnement. C'est l'injustice, je crois, ce n'est pas un motif d'encouragement, mais tout cela doit être un motif principal d'encouragement pour toute la délégation, pas seulement primer les médaillés, mais ceux qui ont été dans la compétition et qui sont tombés sur le champ de bataille en demi-finale, tout cela, ça devait compter. C'est beaucoup d'efforts pour les fédérations sans accompagnement, c'est vraiment beaucoup d'efforts qu'il faut encourager ». 

Hugues Mafo affirme qu'une nation qui cherche le résultat ne peut pas se rendre à une compétition sans avoir une bonne préparation.

« Nous sommes un pays qui regorge beaucoup de talents. Il y an aussi la chance qui nous accompagne. Mais au regard de la préparation, je crois qu'une nation qui veut gagner ne peut pas aller à une compétition sans préparation (…). De notre côté, c'est quelque chose qui m'a vraiment freiné. Je n'ai pas eu tous les moyens possibles, nous étions vraiment limités ». 

Au terme de la compétition, le pays d'Amos Mbayo, président du Comité olympique congolais (COC), a terminé 18ème au classement avec 18 médailles. Parmi celles-ci, 11 en boxe (2 Or, 5 argent, 4 bronze),  4 autres bronze en luttes libres, 2 argents en handball, et une en bronze en basketball 3x3.

Fiston MOKILI