Nord-Ubangi : Utilisation controversée d'élèves dans la finition de bâtiments à Businga

Photo ACTUALITE.CD

Des élèves, de l'option construction, sont actuellement utilisés par l'entreprise MAGEC pour les travaux de finition du bâtiment administratif du territoire de Businga.

Les ingénieurs recrutés par l'entreprise MAGEC, qui a remporté le marché pour construire six infrastructures, ont cessé le travail depuis six mois suite à des impayés. En conséquence, l'entrepreneur se tourne vers les élèves pour achever le bâtiment administratif de Businga, situé à 140 km de Gbadolite.

"Les ingénieurs ayant été recrutés sont impayés depuis six mois et ont arrêté le travail. Ainsi, pour construire et équiper les six ouvrages du Programme de Développement Local, PDL 145-T, dans le territoire de Businga, des élèves sont sollicités", alerte la société civile forces vives locales de Businga.

Ces élèves travaillent actuellement sur le bâtiment administratif, tandis que certains chantiers sont à l'arrêt.

"Les travaux de construction sont presque partout à l'arrêt, à l'exception du bâtiment administratif du territoire de Businga, où les élèves recrutés par l'entreprise effectuent la finition, notamment le pavage des salles", regrette Faustin Batimo de la société civile.

Contactée, la CEFEF, Cellule d'Exécution des Financements en Faveur des États Fragiles, l'agence qui supervise le PDL 145-T dans le Nord-Ubangi, confirme les faits et évoque une réception technique.

"C'est une réception technique, mais à ce stade, le travail est compromis. Une mission de suivi-contrôle est donc attendue à Businga pour évaluer la situation", souligne le point focal de la CEFEF/Nord-Ubangi, Samuel Nsimba.

Il est prévu de construire au total six infrastructures de base à Businga dans le cadre du Programme de Développement Local PDL 145-T. Il s'agit d'une école primaire, un bâtiment administratif et quatre centres de santé dans le territoire de Businga. Cependant, les travaux stagnent et aucune infrastructure n'est prête à être remise aux bénéficiaires.

Didier Dutimo, à Gbadolite