Désengagement de la Monusco : Peter Kazadi informe le gouvernement de la demande de Monusco auprès des États contributeurs d’un budget additionnel pour faire face aux contraintes rencontrées sur terrain

1
Soldats MONUSCO. Ph. ACTUALITE.CD.

L'évolution de l'exécution du plan de désengagement signé entre la RDC et les Nations-Unies via la Monusco a été abordée lors de la 129e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 15 mars à la Cité de l'Union Africaine. Dans sa note d'information, le VPM, ministre de l'intérieur, sécurité et Affaires Coutumières Peter Kazadi a révélé que la Monusco a sollicité auprès des pays contributeurs un budget additionnel au regard de la nature des contraintes rencontrées sur terrain.

« En rapport avec le plan de désengagement de la Monusco, le VPM, Ministre de l'intérieur, sécurité et Affaires Coutumières a rapporté qu’elle a présenté l'évaluation des actions menées sur terrain lors du lancement du plan de désengagement à la base de Kamanyola et la police nationale congolaise, face à la nature des contraintes, elle a exprimé aux États contributeurs la nécessité d'avoir un budget additionnel au regard du calendrier qui ne saura pas tenir devant certaines difficultés réelles rencontrées sur terrain », rapporte le compte rendu de la réunion.

De son côté, a-t-il poursuivi, le gouvernement a réitéré sa détermination à assumer ses responsabilités dans l'exécution de la feuille de route arrêtée de commun accord avec la Monusco. 

« Quant aux États contributeurs, ils ont exprimé leur disponibilité à accompagner le gouvernement pourvu que les besoins soient clairement exprimés dans un chronogramme et un programme qui tiennent compte des périodes où ils peuvent être pris en compte par les différents contributeurs », ajoute le compte rendu.

À l'issue de sa visite de près de 7 jours en République démocratique du Congo en vue du désengagement progressif de la Monusco, Jean-Pierre Lacroix avait révélé au mois de février dernier que dans le cadre de ce plan de désenclavement et pour sa matérialisation de manière efficace des évaluations régulières vont commencer à se faire autour de deux parties à savoir la Monusco et le gouvernement de la RDC. Selon le numéro 2 de l'ONU, la première et la prochaine évaluation devra être conclue en mars et à partir des constats et des conclusions de ces évaluations des prochaines étapes des engagements seront déterminées.

Au mois de décembre de l'année dernière, le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé de proroger, pour un an, jusqu’au 20 décembre 2024, le mandat de la MONUSCO, tout en décidant d’initier son « retrait progressif, responsable et durable » du pays. Le Conseil a décidé notamment que la MONUSCO retirera sa force de la province du Sud-Kivu d’ici à la fin avril 2024 et limitera son mandat aux provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri de mai 2024 jusqu’à la fin de la période couverte par le mandat actuel. C'est dans ce cadre que la Monusco a cédé à la Police nationale sa base de Kamanyola dans la province du Sud-Kivu.

Clément MUAMBA