RDC: appel à une réforme de la gestion du contentieux électoral

Les juges de la Cour constitutionnelle
Les juges de la Cour constitutionnelle

Les structures de la société civile de la République Démocratique du Congo s'insurgent contre les arrêts de la Cour Constitutionnelle récemment rendus dans le cadre du contentieux électoral. Elles estiment que ces arrêts amplifient les frustrations qui existaient déjà après les élections pleines d'irrégularités. 

"Les arrêts de la Cour constitutionnelle viennent encore de jeter de l'huile au feu qui s'était déjà allumé avec l'annulation des élections, l'invalidation de 82 candidats. On a vu les gens frauder à ciel ouvert avec des dispositifs électroniques dans leurs maisons. Comment cela est passé de la Ceni au particulier? Et voilà la Cour constitutionnelle qui est venue encore amplifier les frustrations, ce qui nous laisse aujourd'hui dans un émoi terrible. Je prône la réforme de la gestion du contentieux électoral, on ne doit pas laisser l'Assemblée se réunir avec des députés provisoires mais l'Assemblée devrait commencer avec les députés définitifs", a expliqué Jonas Tshiombela, coordonnateur de la Nouvelle société civile congolaise (NSCC).

L'Association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ) pour sa part note que les arrêts rendus par la Cour constitutionnelle contiennent plusieurs irrégularités et demande qu’il y ait des mesures correctives. 

"L'ACAJ dénonce plusieurs incohérences qui violent les principes de l'Etat de droit et de la Démocratie. Il est important que des mesures correctives soient prises au profit des victimes et qu'une enquête indépendante soit menée et que des sanctions soient prises pour redorer l'image de la justice ternie", a indiqué Georges Kapiamba, président national de ACAJ.

Pour rappel,  la Cour constitutionnelle, siégeant en matière de contentieux des résultats des élections législatives nationales de décembre 2023, a rendu mardi 12 mars ses arrêts après près de deux mois de travail. D'après ces résultats, plus de 40 députés nationaux ont été réhabilités, remplaçant ceux proclamés provisoirement par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

Grâce Guka