Haut-Uele : les travaux de reconstruction des ponts Bomokandi et Kibali lancés

Photo ACTUALITE.CD

Les travaux de réhabilitation des ponts Bomokandi (±200 kms) à Gombari et Kibali (340 kms) Durba, sur la RN 26 en territoire de Watsa (Haut-Uele), ont été tour à tour lancés mercredi 24 et jeudi 25 avril derniers. Ils sont financés par le gouvernement central et la société Kibali gold mining, et exécutés par l'Office des routes pour une durée de trois mois, a dit à la presse, le chef de ces projets, ingénieur Lévis Bwabwa expert en pont au sein de l'Office des routes.

Effondré depuis huit mois (le 15 septembre 2023) pour le premier et deux mois pour le deuxième (25 février 2024), la réhabilitation de ces ouvrages dont l'écroulement a eu un impact négatif sur la vie socioéconomique de la population avec notamment la flambée de prix des plusieurs articles sur le marché, tombe à point nommé et à la grande satisfaction tant des usagers que des riverains.

L'administrateur du territoire de Watsa qui a procédé au lancement desdits travaux, a salué cette action en vue de répondre aux cris des populations de cette partie du pays. 

"La RN 26 joue un rôle important dans les échanges commerciaux entre les quatre provinces issues du découpage de la grande province orientale, voire d'autres tel que  le grand Equateur. Ces ponts construits à l'époque coloniale avec des tonnages bien déterminés et ne s'adaptaient plus à la réalité de l'évolution de la technologie que nous avons aujourd'hui. Il est vrai que leurs effondrements ont causé un déséquilibre socio-économique sur les paisibles citoyens de la région. Quelquefois malheur est bon dit-on. Nous voici aujourd'hui à la procédure d'acquisition de nouveaux ponts qui seront adaptés à la réalité et à l'évolution de la technologie de la génération actuelle. Nous demandons à l'Office des routes qui exécute ces travaux de donner le meilleur de lui-même pour produire des ouvrages de qualité, tout en respectant l'échéance d'exécution pour permettre la reprise des trafics sur la RN 26 dans le bref délai”, a dit Dans son allocution, Dieudonné Magayi Missa, administrateur du territoire de Watsa a appelé cette fois-ci les trafiquants au respect des tonnages pour protéger ces ouvrages.

Au lancement des travaux, les populations ont exprimé leur impatience de les voir s'achever dans le délai imparti. Depuis l'écroulement de ces deux ponts, la vie est devenue chère dans plusieurs coins de la province du Haut-Uele, notamment son chef-lieu Isiro qui a fait face à la hausse des prix de plusieurs produits sur le marché,  voire la rareté de certains comme du carburant.

Notons que la traversée sur les rivières Bomokandi et Kibali reste un calvaire pour les trafiquants. Des barges y ont été jetées pour faciliter la traversée grâce notamment à l'intervention des autorités traditionnelles (secteur Gombari) et de la mine de Kibali pour le pont Kibali avec mille et une difficultés.

Les passagers sont parfois contraints de payer des sommes allant de 1000 francs pour un seul individu sur chaque traversée, 5000 à 10 000 pour les motos, 20 000 à 20 000 FC pour les motos tricycles, 50, 100 voire 200 dollars pour les petits camionneurs.

Mais ces travaux pourraient connaître un retard dans l’exécution puisque certains matériels sont encore à Kinshasa. 

Joël Lembakasi, à Isiro