RDC : Le projet Piscca a contribué à l’amélioration des conditions de vie d'environ 10 000 personnes à Kinshasa, Kisangani, Goma et Bukavu

Ph. Droits tiers
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Environ 10 000 personnes réparties dans quatre zones géographiques de la République démocratique du Congo (RDC), notamment à Kinshasa, Kisangani, Goma et Bukavu, ont bénéficié du projet "Initiatives féminines de réduction des vulnérabilités", financé à hauteur d’un million d’euros par l’ambassade de France.

Dans le cadre de la finalisation de ce projet, Bruno Aubert, ambassadeur de France en RDC, a échangé ce jeudi 29 février avec les responsables de neuf structures féminines bénéficiaires du projet, qui s'inscrit dans le cadre du Piscca (Projets innovants des sociétés civiles et coalitions d’acteurs), financé par la France dans plusieurs pays africains et du monde grâce à ses ambassades.

Tour à tour, les représentantes des structures bénéficiaires ont souligné l’impact du projet sur l’amélioration des conditions de vie des populations dans leurs zones respectives.

"Sifa Runinga, de l’Union pour l’émancipation de la femme autochtone (Uefa), basée dans le territoire de Kalehe, province du Sud-Kivu, ayant bénéficié de 88 800 euros, a déclaré : "Grâce à ce projet, au moins deux cents ménages ont été touchés. Les femmes autochtones, souvent marginalisées, ont été réintégrées dans la société. Elles ont appris à être autonomes, à s'exprimer comme les autres, et à contribuer à la communauté".

De son côté, Odette Makuru, de l’Association nationale des mamans pour l’aide aux déshérités (Anamad), basée à Kisangani, dans la province de la Tshopo, et qui a bénéficié de 95 000 euros, a expliqué : "Nous avons travaillé avec la population autochtone Kunu, dans la localité de Simisimi, en périphérie de la ville de Kisangani. Les Kunus ont difficilement accès à l’éducation et manquent de ressources. Grâce à ce projet, 300 femmes ont été soutenues dans des activités génératrices de revenus (AGR). Leurs compétences ont été renforcées par des formations sur la gestion des AGR, la création d'associations villageoises d’épargne et de crédit, ainsi que la santé sexuelle et reproductive".

À Kinshasa, le projet a également soutenu 100 familles de maraîchers, par le biais de l’Union des femmes maraîchères pour le développement de Kinshasa (Ufmdk), en collaboration avec Caritas Kinshasa.

Une jeune bénéficiaire du projet, prise en charge par le Centre d’accueil et de réinsertion Don Francesco Pedretti, et qui a bénéficié de 88 800 euros pour l’appui et la prise en charge socio-éducative des filles mineures et l’autonomisation des jeunes mères exposées à la prostitution à Kinshasa, a partagé son témoignage poignant : "Nous étions des filles mineures, vivant dans les rues de Kinshasa, abandonnées par nos propres parents. Nous étions des "sheguées", livrées à nous-mêmes. Notre réalité a été transformée grâce à la mise en œuvre du projet de développement Piscca".

Les bénéficiaires ont unanimement plaidé en faveur de la pérennisation des acquis du projet Piscca.

Bruno Aubert, ambassadeur de France en RDC, a répondu : "Ce projet va être amplifié puisque l’agence française de développement a lancé ce matin un projet « Pour elles, appui à l’entreprenariat féminin » de 10 millions d’euros. Je vous encourage à être attentives aux appels à candidatures et à postuler, pour en bénéficier".

Bruno Nsaka