L’OMS pointe du doigt la stigmatisation des personnes souffrant d’épilepsie

À l’occasion de la Journée mondiale de l’épilepsie célébrée chaque 12 février, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a communiqué quant à certaines situations injustes auxquelles les personnes vivant avec l’épilepsie font face. L’agence onusienne a dénoncé d’importantes stigmatisations et discriminations que subissent ceux qui sont atteints par cette maladie qui provient d’un trouble neurologique provoquant des crises soudaines et imprévisibles dues à des décharges électriques anormales dans le cerveau.

« De nombreuses personnes vivant avec l’épilepsie sont victimes de stigmatisation et de discrimination en raison d’idées fausses ou des mythes », dit l’OMS.

L’agence a tout de même révélé la possibilité de vivre avec cette maladie sans pour autant piquer de crise quand bien-même les sujets souffriraient de manière chronique de l’épilepsie.  A ces jours, jusqu’à 70% des personnes atteintes d’épilepsie peuvent vivre sans crises.

Interrogée au sujet de cette maladie, docteur Sylvie Ntumba, du Centre neuro-psycho-pathologique à l’hôpital Biamba Marie Mutombo, a affirmé qu'en neurologie, bon nombre de patients luttent contre la maladie.

« Dans une période d’une année, sur 500 personnes consultées, plus de 300 patients souffrent d’épilepsie. Beaucoup de responsables des malades croient en d’effets dus à la sorcellerie. Quelques personnes perdent leur emploi à cause de l’épilepsie. Et pourtant, c’est l’une des maladies prenables en neurologie », insiste-elle.

Toutefois, les signes et symptômes caractérisant les crises relatives à l’épilepsie sont variables et dépendent de la localisation de la perturbation à l’origine dans le cerveau et de sa propagation. On observe des symptômes passagers, comme une désorientation ou une perte de conscience, et des troubles du mouvement ou des sensations (visuelles, auditives, gustatives), ainsi que de l’humeur ou d’autres fonctions cognitives.

Les personnes souffrant d’épilepsie ont tendance à avoir davantage de problèmes physiques (par exemple des fractures ou des hématomes dus aux crises), et chez elles, les troubles psychosociaux comme l’anxiété ou la dépression sont plus fréquents. De même, le risque de décès prématuré est jusqu’à trois fois plus élevé chez les personnes épileptiques que dans la population générale.

Jean-Marie Makuma