Nord-Kivu : L’Assemblée provinciale plaide pour des « moyens nécessaires » en faveur de l’armée afin d’endiguer les forces négatives

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L’Assemblée provinciale du Nord-Kivu a fait sa rentrée, ce lundi 30 septembre, pour la session budgétaire. C’est sur fond d’insécurité dans la grande partie de cette province de l’est du pays que le président de l’organe délibérant, Robert Seninga, a appelé les autorités de Kinshasa à doter les forces armées des « moyens nécessaires » afin d’endiguer les forces négatives.

« Nous encourageons les services de sécurité et de défense à doubler les efforts jusqu’à l’éradication du phénomène forces négatives, groupes armés et kidnappeurs pour continuer à mériter davantage la confiance de la population. Nous voudrons encourager notre gouvernement à renforcer les mesures sécuritaires en mettant à la disposition de nos forces armées de sécurité et de défense, les moyens nécessaires pour faire face à l’ennemi mais aussi à mener une diplomatie agissante avec ses partenaires traditionnels en matière de sécurité », a déclaré Robert Seninga dans le traditionnel discours d’ouverture.

Les forces armées congolaises mènent des opérations contre les bandes armées au Nord-Kivu. C’est dans ce cadre qu’elles ont tué, le 17 septembre dernier, le commandant de la rébellion FDLR, Sylvestre Mudacumura, dans le territoire de Rutshuru.

« Sans la paix, tout ce que nous projetons ne peut aboutir. La situation sécuritaire actuelle reste encore fragile et très préoccupante car la population du Nord-Kivu continue d’être victime de toute sorte de violation des droits humains qui sont l’œuvre des groupes armés encore actifs dans nos différents territoires », a ajouté le président de l’Assemblée provinciale.

Il existe actuellement plus de 130 groupes armés dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu (Est), qui s’affrontent pour d’innombrables raisons, selon un rapport du Groupe d’Etude sur le Congo et Human Rights Watch. Le document présente la région de Beni comme « épicentre » des violences, en raison de l’activisme des combattants ADF. Selon le document, 31% des meurtres de 1900 personnes tuées, entre juin 2017 et juin 2019, dans les deux provinces précitées, ont été perpétrés dans la région de Beni.

Jonathan Kombi