RDC : le gouvernement revoit à la hausse le prix des carburants pour préserver l’équilibre du système d’approvisionnement

Le premier ministre sortant, Jean-Michel Sama Lukonde, avait, lors de la 133e réunion du conseil des ministres, chargé Eustache Muhanzi Mubembe, ministre ad intérim de l'économie nationale, de suivre de près l’évolution des paramètres des prix des produits pétroliers dans les trois zones. Quelques jours après son instruction, un nouvel arrêté a vu le jour, revoyant à la hausse le prix des carburants.

Selon l'arrêté ministériel consulté mercredi 24 avril 2024 par ACTUALITE.CD, le prix d’un litre d’essence se négocie désormais à 3 475,00 FC à la pompe dans la zone d’approvisionnement Ouest de la République démocratique du Congo, augmentant de 3 225,00 FC. Selon le même arrêté, le prix d’un litre de gasoil, vendu auparavant à 3 215,00 FC, passe désormais à 3 465,00 FC; celui du pétrole passe de 2 650,00 FC à 2 900,00 FC, et le Fomi sera vendu à 2 084,00 FC au lieu de 2 005,24 FC.

Par ailleurs, dans la zone Nord, selon ledit arrêté, un litre d’essence, précédemment à 3 970,00 FC, est désormais fixé à 4 220,00 FC; celui du pétrole passe de 3 200,00 FC à 3 460,00 FC et le gasoil de 4 020,00 FC à 4 270,00 FC.

Selon Eustache Muhanzi, ministre ad intérim de l'économie nationale, cette nouvelle augmentation, qui intervient après celle du mois d'octobre 2023, se justifie par la volonté du gouvernement de préserver l’équilibre du système d’approvisionnement du pays en produits pétroliers et de réduire le coût budgétaire de la subvention pétrolière qui pèse sur le Trésor public.

Cette décision du gouvernement intervient au moment où la ville-province de Kinshasa semblait déjà faire face à une nouvelle situation de pénurie, comme en témoignaient les longues files d’attente dans les différentes stations-service. Cette situation démontre que, malgré la signature en août 2023 de l'arrêté interministériel fixant les mécanismes de mobilisation des fonds destinés au paiement des pertes et du manque à gagner des entreprises pétrolières, ces dernières continuent d'éprouver d'énormes difficultés pour s'approvisionner en produits pétroliers.

Clément MUAMBA