Débordement de la rivière Kasaï à Dima Lumbu : des salles de classe transformées en dortoirs des victimes

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Une salle de classe occupée par les victimes

La saga désastreuse se poursuit après les inondations des habitations à Dima Lumbu, situé à 12 km de la ville de Bandundu, dans la province du Kwilu. Des ménages qui ont perdu leurs habitations n'ont pas où s'abriter. Plusieurs logent dans des écoles non touchées, transformant des salles de classe en dortoirs. 

A l'intérieur, on trouve des bancs, à côté des ustensiles de cuisine, des moustiquaires et d'autres biens des familles. Une victime rencontrée dans une école  a révélé les conditions difficiles d'accueil sur ce site de fortune.

« Nous avons tout perdu. J'ai trois enfants. Avec mon mari, nous avons passé la nuit dans cette salle de classe. Nous avons installé nos nattes et moustiquaires au coin. Nous n'avons pas le choix. Nous mangeons difficilement, même pour aller au champ, c'est devenu difficile. Vraiment nous sollicitons de l'aide », a livré une femme victime.

Photo prise Ces écoles accueillent plusieurs femmes et enfants à l'âge scolaire. Les activités scolaires sont paralysées dans ces établissements. A quelques jours des épreuves hors-session de l'examen d'État, aucune disposition n'est encore communiquée par les autorités compétentes.

D'après le Chef de quartier Dima Lumbu, le bilan est revu à 450 ménages touchés sur les 620, dont 818 personnes errant sans aide.

« Au moins 818 personnes, représentant 450 ménages sans abri. Ils ont perdu presque tout. Ils n'ont rien à manger », a livré le Chef de quartier Dima Lumbu.

D'après la régie des voies fluviales Grand Bandundu, les rivières Kwilu, Kwango et Kasaï à Dima Lumbu et Bandundu-ville ont connu une crue exceptionnelle du niveau des eaux. Leur station hydrométrique est passée jusqu'à 317 cm, pourtant la limite normale nage entre 300 et 280, avait livré le directeur Marc Mafuta. 

La RVF a annoncé le pire au mois de mai, d'après les conclusions de ses observations. Le service a appelé les habitants riverains à vider les lits de ces rivières, et les autorités politico-administratives à prendre des précautions pour éviter les pertes en vies humaines.

Jonathan Mesa à Kenge