Kinshasa : le gouvernement informé du bon déroulement de l'opération « Panthère Noire » et encourage la population à dénoncer tout comportement "suspicieux"

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Bagarre entre Kulunas à Kinshasa. Ph. Droits tiers.

Mise en œuvre récemment par le gouvernement via le ministère de l'Intérieur, de la Sécurité et des Affaires Coutumières, l'opération « Panthère Noire » se poursuit avec des résultats encourageants sur le terrain. Plus de 500 bandits urbains, communément appelés Kuluna, ont déjà été arrêtés, a annoncé le VPM, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité et des Affaires Coutumières, Peter Kazadi lors de la 133e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 19 avril 2024 sous la direction de Félix Tshisekedi à la Cité de l'Union Africaine.

Cette initiative, présentée à l'exécutif national pour lutter contre le banditisme urbain et la criminalité, est exécutée par la Légion Nationale d'Intervention (LENI).

"Le VPM, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité et des Affaires Coutumières a salué le bon déroulement de l'opération de grande envergure dénommée 'Panthère Noire' conduite par la Légion Nationale d'Intervention (LENI) en appui aux unités territoriales. Les rapports du terrain font état de plusieurs arrestations et du démantèlement de gangs de Kulunas, à la grande satisfaction de la population. La population a été encouragée à continuer à collaborer avec les forces de l'ordre pour dénoncer tout comportement suspicieux. À ce jour, plus de 500 réfractaires à cette opération ont déjà été arrêtés", rapporte le compte rendu de la réunion lu par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.

Selon le compte rendu de la 131e réunion du conseil des ministres, le bien-fondé de cette opération d’envergure de la police se justifie par le fait que la Légion Nationale d'Intervention, comme réserve générale de la police nationale, a pour mission de renforcer les commissariats provinciaux lors des émeutes ou toute autre opération de police. Elle est chargée notamment d’exécuter des opérations antiterroristes, de participer à la lutte contre toute mutinerie dans une prison, de participer à la lutte contre des actes de grand banditisme et de participer à la sécurisation d'un procès à haut risque.

Cette annonce du gouvernement intervient au moment où le phénomène "Kuluna" refait surface dans plusieurs villes du pays et dans certains coins de la ville province de Kinshasa, au grand désarroi des Kinois et Kinoises.

D'après plusieurs témoignages, certains quartiers de Kinshasa enregistrent des bagarres rangées entre les groupes de gangs des quartiers ou des communes voisines. Face à cette situation, les bourgmestres sont souvent impuissants et ont toujours sollicité l'implication tant de l'exécutif provincial que de l'exécutif central pour le renforcement des dispositifs sécuritaires.

Clément MUAMBA