Kwamouth: nouvelle attaque des miliciens Mobondo au village Kinsele, une femme enlevée

Carte du territoire de Kwamouth
Carte du territoire de Kwamouth

Le calme n'est pas encore de retour sur le territoire de Kwamouth, province de Maï-Ndombe. Une agricultrice a été enlevée jeudi au village Kinsele par les miliciens Mobondo alors qu'elle revenait de son champ. Les FARDC ont mis la main sur deux suspects qui sont aux arrêts. 

Le chef du village Kimomo, qui livre l'information, s'inquiète de la survenance de ce kidnapping quelques jours après l'annonce de la résolution du conflit Teke et Yaka par les chefs coutumiers Teke et Yaka reçus par le ministère de l'intérieur et sécurité, qui va bientôt organiser la signature de l'acte d'engagement pour le retour de la paix. 

Stanys Libie estime qu'il appartient à l'État d'anéantir la milice, en mettant de côté la voie de négociation. 

" Nous avons remarqué qu'à Kinsele, les Mobondo ont fait disparaitre une femme, une agricultrice. Ils ont tracé une limite. La dame est introuvable ", a-t-il déclaré. 

La société civile locale alerte que les miliciens ont fait un assaut sur le village Mbalibana la soirée de jeudi. Armes à la maison, ils ont pris le contrôle du village, causant un déplacement massif des populations. Le bilan n'est pas encore déterminé. 

" La  soirée d'hier, les miliciens Mobondo sont allés à Mbalibana avec des armes, des machettes, flèches, et autres. La population est dans la panique, on ne connaît pas encore la suite ", a déclaré Martin Suta, président de la société civile locale. 

Sur le processus de résolution du conflit initié par le ministère de l'intérieur, le chef du village Kimomo redoute de la sincérité des acteurs qui se sont présentés comme impliqué dans ce conflit. 

" Nous ne comprenons pas. Le gouvernement doit prendre toutes ses responsabilités parce que nous avons l'impression que tout ce qu'on est en train de faire risque d'être une aventure montée de toute pièce pour faire voir à l'opinion nationale comme internationale qu'il y a la paix alors qu'en réalité, ce n'est pas le cas. Nous demandons où vont-ils en aboutir. Le gouvernement doit s'imprégner jusqu'à ce qu'on puisse restaurer le pouvoir de l'État et que la milice Mobondo soit anéantie complètement, sinon, ils diront que nous sommes allés par négociations, nous imposons au gouvernement, pour preuve, ils n'ont pas arrêté les atrocités ", poursuit Stanys Libie, chef du village Kimomo. 

En début de semaine, les chefs traditionnels Teke et Yaka reçus au ministère de l'intérieur ont signé le rapport de leurs assises à Kinshasa. Lequel rapport devra aboutir à la signature d'un acte d'engagement. Ils ont convenu de la cessation des hostilités et du retour de la paix dans toutes les zones touchées par ces violences. 

Jonathan Mesa, à Kikwit