Mayo Mambeke après la victoire de Kamerhe: « même ceux qui n'ont pas de députés étaient venus brouiller les cartes et empêcher le chef de l'État de donner cette opportunité à son collaborateur »

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Le député national Beaudouin Mayo/Ph. ACTUALITE.CD

Vital Kamerhe a été officiellement désigné candidat de l'Union sacrée de la nation, la majorité parlementaire en République Démocratique du Congo, pour la présidence de l'Assemblée nationale. La primaire organisée par la famille politique de Félix Tshisekedi a vu Kamerhe s'imposer face à ses concurrents, Christophe Mboso, l'actuel président de la chambre basse, et Modeste Bahati, ancien président du Sénat. Kamerhe, qui avait déjà occupé le perchoir de l'Assemblée nationale de 2006 à 2009 sous l'administration de Joseph Kabila, est sur le point de faire un retour marquant dans la sphère politique nationale. Cependant, cette route vers la nomination a été pavée de défis, illustrant la vive compétition et les enjeux élevés au sein de l'Union sacrée.

Cette primaire, déroulée dans un contexte de gestion délicate des ambitions, est considérée comme un baromètre des dynamiques de pouvoir au sein de la majorité parlementaire.

Jean-Baudouin Mayo Mambeke, cadre du parti UNC de Vital Kamerhe, a exprimé sa réaction face à cette victoire : « Nous sommes en politique et notre pays a choisi la voie de la démocratie. La démocratie fonctionne notamment par les élections. Nous sortons tout juste des urnes. »

Et d’ajouter:

« L'UDPS, en tant que première force politique, détient la Primature. La deuxième force politique, c'est l'AA/UNC, le regroupement de Vital Kamerhe, c'est lui qui prend désormais la tête de l'Assemblée Nationale. Cependant, même ceux qui n'ont pas de députés sont venus brouiller les cartes et empêcher le chef de l'État de donner cette opportunité à son collaborateur qui est sorti deuxième aux élections (…). Vital Kamerhe a démocratiquement récupéré ce que certains malins voulaient lui retirer il y a quelques années. »

Cette victoire de Kamerhe réaffirme son influence et pourrait redéfinir les lignes de force au sein du gouvernement ainsi que les futures stratégies politiques de l'Union sacrée de la nation.