Maniema : Vives protestations contre l'autorisation d'exporter 400 perroquets gris

La décision récente du gouverneur intérimaire du Maniema, Afani Idrissa Mangala, autorisant un moratoire de 45 jours pour l'exportation de 400 perroquets gris, a suscité une vive opposition de la part de la société civile du Maniema, provoquant un tollé.

Me Stéphane Kamundala, à la tête de la SOCIMA (Société civile du Maniema), a fermement condamné cette mesure, la qualifiant de violation flagrante de la convention internationale régulant le commerce des espèces menacées, à laquelle la RDC est partie. « Cette autorisation masque en réalité des opérations frauduleuses menaçant directement la survie de ces perroquets », a-t-il déclaré, soulignant le danger immédiat pour l'espèce.

La SOCIMA exprime de sérieuses préoccupations quant à l'impact potentiel de ce moratoire sur la conservation des animaux protégés, redoutant une possible extermination des perroquets gris dans la région. L'association s'alarme également de la présence d'oisillons et de perroquets verts parmi les spécimens destinés à l'exportation, signe préoccupant d'une menace plus large pour la biodiversité locale.

Face à cette situation, la société civile appelle le gouverneur Mangala à annuler sa décision, et interpelle le gouvernement central, en particulier la ministre de l'Environnement, à agir promptement pour sauvegarder les perroquets du Maniema. « Nous demandons au gouverneur de reconsidérer sa décision dans l'intérêt supérieur de l'humanité. À défaut, il sera perçu comme un adversaire de la faune sauvage congolaise, complice de l'exploitation et de l'exportation illégales d'espèces en danger », a ajouté Me Kamundala.

L'activiste a qualifié le gouverneur Mangala d'« ennemi de la faune sauvage congolaise », l'accusant de favoriser l'exploitation et l'exportation illégales d'espèces rares à des fins personnelles. Il exhorte à une mobilisation générale pour protéger la biodiversité du Maniema et prévenir l'extinction des perroquets gris, un trésor naturel menacé.

La SOCIMA invite instamment le gouvernement central et la ministre de l'Environnement à reconnaître la gravité de cette dénonciation et à prendre des mesures efficaces pour la protection de ces précieux perroquets, actuellement en péril au Maniema.

Chadrack Londe - Maniema