Affaire Bujakera: « puisqu'il est établi que Stanis est innocent de toutes ces accusations, nous n'attendons rien d'autre que son acquittement » (JED)

Stanis Bujakera à ACTUALITE.CD
Stanis Bujakera à ACTUALITE.CD

Alors que le verdict du procès Stanis Bujakera est attendu ce mercredi 20 mars, les organisations professionnelles de la presse ont organisé, ce lundi 18 mars, une conférence de presse afin d'appeler à la mobilisation des hommes et des femmes des médias. 

Journaliste en danger (JED) est au premier plan parmi les organisations à l’initiative de cet appel. Son secrétaire général, Tshivis Tshivuadi, dit s’attendre à l’acquittement du directeur de publication adjoint de Actualité.cd et correspondant de Jeune Afrique et appelle à une forte mobilisation des journalistes en cas de condamnation. 

« Puisqu'il est établi que Stanis est innocent de toutes ces accusations, nous n'attendons rien d'autre que son acquittement.  Si jamais il était condamné à 6 mois ou moins que ça, nous devrions, en tant que journalistes, nous lever comme un seul homme pour résister à cette tentative de musèlement de la presse, de confiscation de nos libertés.  Il ne s'agit pas seulement de défendre Stanis mais de défendre un des fondements même de la démocratie qu'est la liberté de presse, liberté d'expression  », a déclaré M. Tshivis. 

Tout comme le collectif des avocats de Stanis, JED est convaincu que le dossier est vide, dépourvu de toutes preuves matérielles.

« Nous avons suivi les accusations du ministère public et les plaidoiries des avocats. Jusqu'à la clôture de ces plaidoiries, le ministère public n'a pas été en mesure de démontrer preuve à l'appui ses accusations. Il n'a pas apporté des preuves de tout ce dont il accusait Stanis d'avoir fabriqué des faux documents ou d'avoir falsifié des documents officiels », rappelle Tshivis Tshivuadi. 

Le SG de JED dénonce aussi ce qu’il qualifie de “menace à la liberté de la presse” à travers ce procès : « ce qui nous étonne, c'est de dire que la condamnation de Stanis devrait servir d'exemple à d'autres journalistes. Il s'agit d'un message clair de menace à la liberté de la presse. »

Lors de l'audience du 8 mars, le ministère public a requis une condamnation de 20 ans de servitude pénale principale contre Stanis Bujakera et une amende d'un million de francs congolais. Au cours de la même audience, le rapport de l’expert technique mandaté par la Cour a présenté des conclusions suggérant que Stanis n'était pas la source principale du document incriminé. 

Japhet Toko