Haut-Uele : l'UDPS exige l'annulation de l'élection du gouverneur pour corruption présumée

L'UDPS/Tshisekedi Haut-Uele conteste les résultats des élections du gouverneur et vice-gouverneur dans la province. C'est à travers une déclaration politique lue devant la presse à Isiro, au lendemain de la tenue du scrutin remporté par Jean Bakomito Gambu que le parti présidentiel a fait part de son mécontentement.

Dans ce document consulté par ACTUALITÉ.CD, l’UDPS dénonce des irrégularités ayant entaché ces élections organisées le lundi 29 avril et exige leur annulation pure et simple. Par ailleurs, le parti présidentiel demande à la justice d'ouvrir des enquêtes afin d'établir les responsabilités.

Ces membres de l’UDPS dénoncent notamment le retard qui a caractérisé le début des opérations de vote.

" Prévue à 7h45 selon le communiqué de la CENI et du bureau de l'assemblée provinciale, grande a été notre surprise de constater avec amertume, que cette plénière programmée à l'heure ci-dessus, a été retardée par le camp des candidats gouverneurs et sénateurs Jean Bakomito Gambu et Christophe Baseane Nangaa ainsi que leur allié, André Lité Asebea de A1. Ainsi, ils s'étaient organisés à séquestrer à leurs profits et intérêts politiques, et de vouloir à tout prix gagner ces élections même par corruption et séquestration ”, a déclaré Me Augustin Tshisambu Ntumba, président fédéral de l'UDPS Watsa.

Et d’ajouter :

“ C'est pourquoi, nous demandons l'invalidation de ce candidat proclamé provisoirement par la CENI, en la personne de Jean Bakomito Gambu, auteur de tentative de corruption et de séquestration. A l'extrême, il serait mieux d'annuler toutes ces élections pour leur réorganisation ultérieure. Nous demandons au vice-premier ministre, ministre de l'intérieur, Peter Kazadi, de s'impliquer personnellement dans cette cause pour la paix dans la province du Haut-Uele. Au procureur général près la cour constitutionnelle, d'ouvrir un dossier judiciaire contre le gouverneur proclamé élu".

Notons que le camp Constant Lungagbe initierait un recours contre son tombeur Jean Bakomito pour dénoncer ces problèmes mentionnés ci-haut, apprend-on de certaines des sources proches.

Il convient également de rappeler qu'à la fin du vote, le dispositif de vote pour les gouverneurs avait connu une panne avant le dépouillement, occasionnant l'arrêt du processus pendant près d'une heure trente minutes, en attendant son remplacement en vue d'imprimer les résultats y contenus, suscitant ainsi des présumés suspicions d'une éventuelle tricherie. Toutefois, ces élections se sont déroulées sans incident devant les témoins, les observateurs, les journalistes et le comité provincial de sécurité.

Joël Lembakasi