8 mars 2024: les femmes du Sud-Kivu ont manifesté pour dénoncer le silence complice de la communauté internationale

Photo/ Droits tiers
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Des milliers de femmes issues de toutes les couches sociales de la province du Sud-Kivu ont manifesté à Bukavu pour dénoncer le silence coupable de la communauté internationale face aux massacres dont sont victimes leurs compatriotes.

Parties de la cathédrale Notre-Dame de la Paix de Bukavu, ces femmes étaient vêtues de noir et certaines avaient des sachets sur la tête pour exprimer leurs indignations.

la communauté internationale de briser le silence complice, car accusée à tort ou à raison de soutenir les groupes armés qui sèment le terrorisme, notamment les M23 et leurs alliés, de prendre les sanctions concrètes à l'endroit des pays agresseurs et des seigneurs de guerre", peut-on lire dans le mémorandum des femmes de la province du Sud-Kivu.

Depuis quelques années, la RDC a intégré l'EAC et fait partie d'autres communautés sous-régionales dont la CIRGL, la SADEC et d'autres mécanismes sous-régionaux, occasion pour les femmes du Sud-Kivu de les saisir pour sanctionner les auteurs de différents crimes commis dans l'Est de la RDC.

À la communauté sous-régionale, ces femmes demandent de mettre en application les textes et les conventions internationales et régionales sur le respect des droits humains. Veiller au respect de la souveraineté de chaque État, faire participer activement les femmes aux différentes initiatives de paix et de sécurité, précise le mémorandum. Cela fait trois décennies que la RDC, surtout dans sa partie Est, continue à subir des violations graves des droits humains, des conflits et des guerres à répétition. Pour ces manifestantes, ce sont les femmes et les filles qui en sont réellement les victimes.

Une occasion pour elles de formuler des recommandations pour la restauration de l'autorité de l'État dans la partie orientale du pays.

"Au gouvernement de la RDC, de rétablir l'autorité de l'État sur toute l'étendue du territoire national en général et la partie orientale en particulier. Mettre en application les textes et les conventions internationales et régionales ratifiées sur les droits humains. Sanctionnez sévèrement les auteurs des crimes de guerre par l'application stricte de la loi et luttez contre l'impunité. Barrez la route contre toute tentative de balkanisation de la RDC," insistent ces dernières.

Au gouvernorat de province, elles ont été reçues par le gouverneur intérimaire Fiston Malago qui a promis de faire arriver à qui de droit ces mémorandums conjointement adressés au président de la République et à la communauté internationale.

Justin Mwamba