RDC : « Actuellement, personne ne détient le mandat du peuple pour changer la constitution » (Muzito)

Dans sa 18e tribune, Adolphe Muzito dénie aux institutions et aux autorités actuelles la légitimité d’organisée une révision ou un changement de la constitution.

<em>« Quant à la révision de la Constitution ou le remplacement de celle-ci par une nouvelle pendant la Transition, l’opération exige le mandat du peuple. Présentement personne ne détient ce mandat. A moins de faire un putsch aux institutions actuelles et de solliciter par élections ce mandat au peuple, soit pour réviser la Constitution de 2006 ou pour élaborer une nouvelle. Ma tribune « Deux dialogues deux transitions » en parle en long et en large », </em>dit-il dans ce document publié le 30 avril.

Pour lui, cette hypothèse induit que le pays aura besoin de deux transitions successives.

<em>« La première, pour organiser les élections en vue de mettre en place une assemblée constituante ayant pour mission de rédiger et d’adopter une constitution définitive, l’actuelle étant défigurée et liquidée par les deux arrêts de la Cour Constitutionnelle l’ayant concernée. Une seconde transition, pour organiser le référendum constitutionnel et les élections post référendum »,</em> a-t-il ajouté.

Une double transition qui ne serait pas sans conséquence sociale et économique. Ainsi, l’ancien Premier ministre envisage un plan international d’aide.

<em>« Au courant de cette double transition, un plan d’aide internationale, à adopter par les acteurs au cours du dialogue, s’imposerait au pays, pour faire face à la double crise économique et sociale, qui risquerait de faire imploser le pays », </em>a-t-il envisagé.

Pour le contexte, certaines voix au sein de la Majorité Présidentielle s’élèvent pour évoquer l’éventualité de toucher à la constitution. Jean-Pierre Kambila, directeur de cabinet adjoint de Joseph Kabila, par exemple, est plus explicite :

<em>« Une Constitution, ce n’est certes pas la seule condition, peut et doit aider le pays à progresser, la nôtre nous fragilise. Il faut la changer et le plus vite possible, il n'y a pas de raison démocratique d'attendre », </em>avait-il tweeté le 17 avril dernier.