FEC : "L’agriculture doit être une priorité pour la RDC et non un slogan" (Albert Yuma)

Le président de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), Albert Yuma, a été réélu pour la 5ème fois à la tête de cette organisation pour un nouveau mandat de 3 ans.

C’était au cours de l’assemblée générale de la FEC, tenue ce jeudi 18 mai 2017, à l’hôtel Sultani, dans la commune de la Gombe. Seul candidat à sa propre succession, Albert Yuma a été reconduit à ce poste par approbation de 166 membres, composés essentiellement des représentants de plusieurs entreprises.

Fustigeant la collaboration entretenue entre la FEC et le gouvernement pendant ces trois dernières années, Albert Yuma a invité le nouveau gouvernement dirigé par Bruno Tshibala à fixer le cap sur l’agro-industrie.

«  <i>Il faudra faire de l’agriculture, la priorité  des priorités et non un slogan. Parce qu’il y a longtemps qu’on parle de l’agriculture comme une priorité. Il faut qu’on arrête à faire de cette disposition un slogan. L’agriculture est à l’origine de tous les mécanismes de développement. En ce qu’elle permet à l’économie d’un pays de passer par tous les stades susceptibles de son développement en générant notamment la création des ressources et de l’épargne nécessaires pour le  financement de l’économie, en général, et de l’industrie, en particulier</i> ».

Il plaide aussi pour la baisse des taxes.

« <i>Les entreprises font face à une fiscalité et parafiscalité lourde qui va jusqu’à plus de 51 % de leurs chiffres d’affaires. Soit le double de ce qui est perçu au Congo/Brazzaville et en Angola, Taxes et impôts sont fixés sans lien avec le chiffre d’affaires. Je propose la réduction de certains taux, notamment ramener le taux de l’impôt sur le bénéfice et profit IBP de 35 à 20%, celui de l’impôt immobilier de 20 à 10%, celui de l’impôt minimum de 1% à 1 pour mille</i>. <i>Il en est de même pour la TVA qui doit aussi être revue à la baisse pour certains produits de première nécessité ».</i>

Pour Albert Yuma, il est aussi dénombré quinze (15) services étatiques dans les opérations de dédouanement des marchandises, pourtant la loi les limite à quatre (4).

« <i>Vraiment, n’y a-t-il pas une autorité dans ce pays pour stopper ces interventions illégales, vraiment il n’y a aucune autorité</i> ? », s’est interrogé le patron de la FEC.

<b>Willy Akonda Lomanga / desk Eco</b>

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