RDC : Le CNPAV appelle la Première ministre à faire de la lutte contre la corruption une priorité nationale

Judith Suminwa Tuluka
Judith Suminwa Tuluka

Lors d'une conférence de presse tenue ce vendredi 3 mai 2024 à la salle Claver dans la commune de la Gombe, les membres de la plateforme de la société civile "Congo n’est pas à vendre" (CNPAV) ont exhorté la Première ministre, Judith Suminwa, à prioriser la lutte contre la corruption en République démocratique du Congo.

Jean-Claude Mputu, porte-parole de CNPAV, et Jimmy Kande, membre de l'organisation, ont souligné que la corruption est devenue endémique dans la vie politique et institutionnelle du pays. Ils ont appelé le futur gouvernement et le système judiciaire à faire de cette lutte une priorité nationale, suite à une assemblée générale de leurs organisations à Kinshasa.

CNPAV propose quatre actions clés pour combattre efficacement la corruption. Premièrement, ils demandent à la Première ministre de veiller au respect des règles de passation des marchés publics et de mettre fin aux dépenses publiques effectuées en procédures d'urgence. Deuxièmement, la réforme de la justice est jugée cruciale pour mettre fin à l'impunité et récupérer les biens mal acquis. Troisièmement, la plateforme insiste sur l'importance de l'intégrité et de la gestion des conflits d'intérêts chez les politiciens et les agents de l'État. Enfin, CNPAV appelle à la transparence et à la publication de tous les contrats miniers et publics pour contrer l'opacité qui nourrit la corruption.

Lors de la conférence, il a également été annoncé que CNPAV, désormais dirigé par un nouveau coordonnateur, étendrait son action à l'échelle nationale grâce à l'adhésion de nouveaux membres. En reconnaissance de ses efforts, CNPAV a reçu le prix "Champion anticorruption" décerné par les États-Unis, partagé avec les médias par Jean-Claude Mputu.

La plateforme a également plaidé pour l'adoption d'une loi d'accès à l'information pour les citoyens, soulignant l'importance de cette mesure pour renforcer la transparence et la participation civique dans la gestion des affaires publiques.