RDC: des personnes vivant avec handicap plaident pour l’organisation des états généraux des handicapés 

Des PVH lors d'une rencontre à Kinshasa
Des PVH lors d'une rencontre à Kinshasa

Les personnes vivant avec handicap ont pris d'assaut, lundi 15 avril, le terrain Ocal de la RTNC dans  la commune de Lingwala. Vénus de tous bords, albinos, aveugles, sourds, boiteux, ont répondu présent à l'appel du Mouvement de réveil des personnes vivant avec handicap (MRPVH) pour appeler à l’amélioration de leurs conditions de vie. Ils disent être des oubliés et rejetés de la République. 

« Les personnes malveillantes tentent, de tous les moyens qu'ils soient, de nous réduire au silence. Revendiquer nos droits est sujet à des rappels comme quoi, un portefeuille du ministère nous a été donné alors qu'en réalité, rien n’est fait sur le terrain. Ce ministre, notre représentant légitime, ne prend pas nos désidératas en compte. Elle ne nous écoute pas. Trop, c'est trop. L'handicapé meurt de jour en jour, chose qui, du reste, n'était pas le cas auparavant. Une flambée en flèche ! Nous y assistons depuis un bon bout de temps. La mendicité bat son plein dans le chef des personnes vivant avec handicap dans la capitale », a déclaré Jean Fely Bamana, cadre du MPRVH.  

Leur plaidoirie a directement été dirigée à l’endroit du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, auprès de qui ils demandent que soient organisés les états généraux des personnes handicapées. 

« Nous ne croyons pas que le chef de l'État soit au courant de ça. Depuis son avènement à la tête du pays, les personnes handicapées sont de plus en plus dans la rue, mendiant au quotidien. Ils sont sans abri fixe, et passent la nuit à la belle étoile.  J'en appelle à son excellence Félix-Antoine Tshisekedi, de nous réunir, tous, au Palais du peuple autour d'une table d'échanges des états généraux des handicapés desquels nous passerons au crible les questions pendantes de personnes à mobilité réduite que nous sommes. Il est plus que temps, Monsieur le président de nous prêter de votre oreille (...) », a ajouté Jean Fely Bamana. 

Les PVH ont un ministère leur dédié depuis environ cinq ans. Mais elles disent dresser “un tableau noir” en dépit de cette innovation. Elles promettent d’initier des actions de grande envergure dans les jours à venir. 

Jenovic Lumbuenadio