RDC: Mgr Sikuli s’interroge sur la persistance des tueries à Beni malgré la surmilitarisation de la zone

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L'évêque du diocèse de Butembo-Beni, Sikuli Paluku Melchisédech dit ne pas comprendre la persistance des tueries des civils à Beni depuis 2014 par des présumés ADF en dépit de la surmilitarisation de la zone.

Mgr Sikuli s’interroge après de nouvelles tueries de 18 personnes samedi dernier dans les quartiers de l’est de la ville de Beni.

“Comment comprendre qu’avec la présence et le déploiement impressionnant des forces Armées de la République Démocratique du Congo  (FARDC) dans la région, avec la présence massive de la MONUSCO et la sollicitation de la population, qui donne le meilleur d’elle-même, l’on arrive pas à endiguer ce fléau ?”, s’interroge Mgr Sikuli dans un message de compassion le 23 septembre aux victimes.

“Ne devrait-on pas changer de stratégie et de méthodes d’investigations pour mettre définitivement fin à cette barbarie qui semble ne pas dire son nom ?”, ajoute-t-il.

14 civils et 4 militaires ont été tués lors de la dernière attaque attribuée aux Forces démocratiques alliées (ADF) présentes depuis 1995 sur le sol congolais.

Le prélat catholique demande aux “autorités gouvernementales de mieux s’acquitter de leurs responsabilités de protéger la population et ses biens”.

Ce lundi, toutes les activités sont restées paralysées dans la ville à la suite d’une journée de deuil décrétée par la société civile. Cette dernière a prorogé jusqu’à vendredi 28 septembre la grève générale pour protester contre les tueries des civils dans la région.

Les forces vives exigent par ailleurs, l'évaluation des opérations militaires en cours contre les ADF, l'arrivé des autorités de Kinshasa à Beni, faute de quoi la population “se prendra en charge”.

Japhet Toko