Vital Kamerhe révèle qu’il était le choix de Félix Tshisekedi pour la présidence de l'Assemblée nationale depuis deux mois

Vital Kamerhe
Vital Kamerhe

Le dénouement des primaires organisées au sein de l'Union sacrée de la nation (USN) a vu Vital Kamerhe, un vétéran de la politique congolaise, désigné candidat pour la présidence de l'Assemblée nationale. Après une compétition serrée avec Christophe Mboso, l'actuel président de la chambre basse, et Modeste Bahati, ancien président du Sénat, Kamerhe s'impose comme le choix de Félix Tshisekedi, le président de la République.

Dans une réaction à chaud, Kamerhe confie : « Je n'avais jamais demandé à être candidat à la présidence de l'Assemblée nationale. J'étais en réalité le choix du président de la République depuis plus de deux mois. Les autres ont exprimé leurs désirs, et après des tentatives de conciliation, nous avons été renvoyés aux primaires ». L'homme politique souligne que d'autres postes avaient été proposés, mais son engagement vis-à-vis du Parlement et les enjeux régionaux du Grand Lac l'ont convaincu de revenir au perchoir.

L'expérience des primaires n'a pas été aisée pour Kamerhe, qui reconnaît la tension palpable durant le décompte des votes : « C’est un moment où le cœur bat la chamade. Mais nous sommes des politiciens habitués aux revers comme aux succès. François Mitterrand lui-même avait mis 21 ans avant d'accéder à la présidence française. »

Kamerhe envisage son retour comme une mission de réhabilitation de l'Assemblée nationale, souhaitant restaurer son prestige et son autorité. « Les institutions de la République sont clairement établies par notre Constitution, et l'Assemblée doit être respectée comme telle », dit-il. Il projette de rehausser le statut des députés nationaux, inspiré par le respect accordé aux législateurs américains et français, et d'intensifier le contrôle des actions gouvernementales : « Nous évaluerons constamment le travail des ministres pour assurer la réalisation des promesses du président à la nation. »

Kamerhe conclut sur une note de loyauté envers le chef de l'État et de respect pour la séparation des pouvoirs : « Nous agirons toujours avec loyauté et respect, sans crainte. Ce n'est pas la première fois que j'assume de telles responsabilités. »

Ce choix de candidature et les ambitions affichées par Kamerhe s'inscrivent dans une période cruciale pour la RDC, où le leadership au sein de l'Assemblée nationale pourra jouer un rôle déterminant dans la navigation des défis politiques et sociaux du pays.