RDC : Adolphe Muzito et son parti favorables à une révision constitutionnelle et proposent des dispositions à retoucher 

La Constitution de la RDC/Ph. droits tiers

Adolphe Muzito et son parti politique Nouvel Élan soutiennent l'initiative d’une révision de l'actuelle constitution de la République Démocratique du Congo. Pour Nouvel Élan, il s'impose pour le mandat en cours des réformes politiques, économiques, monétaires, budgétaires, sociales et financières.

Ces réformes doivent s'inscrire, soit dans la trame de la révision de l'actuelle Constitution (de février 2006) rédigée et adoptée par un parlement non élu, soit dans la trame de la rédaction et de la promulgation d'une constitution définitive de la RDC.

" Les réformes ou le changement de constitution viseront: le changement du mécanisme et du taux de répartition des recettes à caractère national et d'origine extérieure entre l'Etat et les provinces y compris les entités territoriales décentralisées ; le transfert effectif des compétences exclusives des provinces par l'Etat en faveur de ces dernières ; le régime politique (présidentiel, semi-présidentiel ou présidentiel indirect), comme en Afrique du Sud, au Togo, en Angola, etc.; l'application de la loi Bakajika ; les réformes liées à la titrisation des terres; le financement des partis politiques ; etc ", a écrit le député national Adolphe Muzito dans une déclaration rendue publique mardi 7 mai.

Le député national Adolphe Muzito revient sur les différents objectifs à poursuivre en procédant à l'élaboration de la nouvelle constitution en RDC.

" L'élaboration de la constitution définitive pour la RDC aura pour objectifs : l'entrée effective dans la République suspendue en 1960 ; la réhabilitation du peuple congolais comme constituant originel; la restauration du lien juridique entre le peuple congolais et les pères fondateurs ainsi que la loi fondamentale de 1959; le rétablissement du lien juridique entre le parlement belge et le peuple congolais ", a-t-il argumenté.

La révision de la constitution était parmi les sujets au centre des échanges entre Félix Tshisekedi et les communautés congolaises vivant en France et en Belgique. À la demande de la communauté congolaise vivant en France, Félix Tshisekedi leur avait dit de ne pas faire de lui un dictateur et que la modification de la constitution ne révèle pas nécessairement ses compétences mais celles de la population à travers ses représentants à l'Assemblée nationale.

En Belgique, son discours a évolué en annonçant la mise en place d'une commission nationale interdisciplinaire censée réfléchir sur comment doter la RDC d'une nouvelle constitution. Face à la liesse de l'assistance d'entendre le Président de la République soutenir l'idée de la modification de l'actuelle constitution, Félix Tshisekedi a tenu à réagir en ces termes : "J'espère que ce n'est pas pour ce à quoi vous pensez", avait prévenu Félix Tshisekedi.

Dans les conditions actuelles, ce second quinquennat est le dernier de Félix Tshisekedi où il ne peut plus se présenter comme candidat Président de la République. Certaines formations politiques voient dans cette initiative de Félix Tshisekedi l'idée ou la stratégie de vouloir se maintenir le plus longtemps possible au pouvoir.

Clément MUAMBA