Sud-Kivu: perturbation de transport en commun, les chauffeurs décrètent une grève pour dénoncer les tracasseries policières

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Place de l'indépendance à Bukavu/Ph. ACTUALITE.CD

Les activités de transport en commun sont largement perturbées dans la province du Sud-Kivu dans la matinée de ce mardi 9 avril. Les transporteurs et les acteurs de la société civile ont décrété trois journées sans travail pour dire non aux tracasseries policières dont sont victimes les chauffeurs.

Depuis la matinée, aucun bus, ni taxi voire moto de transport en commun n'est visible sur les artères principales de Bukavu.

Des enfants ont été contraints de faire le pied pour se rendre à l'école. Conséquence: certains élèves arrivés en retard ont été renvoyés.

Dans les carrefours comme la place de l'indépendance, la place Munzihirwa ou encore Major Vangu, tous les transporteurs n’ont pas bougé, respectant ainsi le mot d'ordre.

"Il y a un nombre élevé de policiers sur plusieurs tronçons, ils nous arrêtent même si nous n’avons pas commis d’infractions. C'est pourquoi nous avons décidé de respecter ce mot d'ordre ", indiquent ces chauffeurs.

Certaines organisations et mouvements citoyens dont Initiative Simama Grands Lacs disent avoir répertorié plus de 100 policiers dans 15 postes de contrôle des circulations routières à Bukavu.

"Nous lançons une sonnette d'alarme afin de supprimer certains postes et de réduire également l'effectif sur d'autres postes car tous ces gens ne sont pas là pour la déontologie mais plutôt leurs intérêts et ils tracassent les usagers de la route", plaide Samuel Matabaro coordonnateur de mouvement citoyen Initiative Simama Grands Lacs.

Ces journées sans transport au Sud-Kivu ont été organisées suite au manque de compromis après des rencontres entre les autorités policières et les organisations locales.

Justin Mwamba