Ituri-élection sénatoriale: des poursuites judiciaires doivent être lancées contre les corrupteurs et les corrompus, indique le consortium " Le Congo N'est Pas à Vendre"

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Le consortium "Le Congo n'est pas à vendre" (CNPAV) a lancé à l'intention des grands électeurs qui sont les députés provinciaux, vendredi 15 mars à Bunia en Ituri la campagne "Ma voix n'est pas à vendre" pour les élections des Sénateurs et Gouverneurs qui pointent à l'horizon en vertu de l'article 149 du code pénal congolais réprimant la corruption en République Démocratique du Congo sous toutes ses formes. 

Dieudonné Kasoni, coordonnateur intérimaire du consortium du CNPAV précise que l'exigence de l'argent en échange de vote est un acte à décourager et à dénoncer.

"Conscient du rôle des sénateurs dans le fonctionnement de notre système politique congolais et celui des gouverneurs dans la gestion et la bonne marche des provinces, le CNPAV encourage les grands électeurs à faire un vote judicieux pour renforcer la stabilité du pays et impulser son développement durable ", déclare-t-il. 

Et de poursuivre que :

" La corruption ternit l'image de notre pays et de ses institutions, d'où la nécessité de voter pour un candidat qui fait preuve d'éthique, de probité morale, qui n'a jamais été accusé ou poursuivi pour corruption, qui n'a jamais détourné et qui n'a jamais été impliqué dans la passation frauduleuse des marchés publics", poursuit-il demandant aux grands électeurs et aux candidats de faire preuve de courage patriotique en dénonçant toute tentative ou acte de corruption pendant cette période. 

Et de conclure : "Au parquet général de diligenter des enquêtes transparentes et rigoureuses afin de poursuivre les corrupteurs et corrompus et à la CENI de ne valider que les candidatures de ceux n'ayant jamais été impliqués dans une quelconque fraude ou corruption".

Le calendrier réaménagé, tel que publié par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a prévu la tenue des sénatoriales le 21 avril et le vote des gouverneurs et vice-gouverneurs, le 28 avril 2024. Mais en ce qui concerne les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu placées sous état de siège depuis bientôt trois ans, ces élections risquent d'être compromises car dépendent en grande partie de l’évolution de la situation sécuritaire mais surtout de la pesanteur politique. 

Freddy Upar, à Bunia