RDC : la DGI sollicite l'implication du Sénat pour notamment une bonne gestion de la TVA

rencontre entre DG de la DGI et le Vice-président du Sénat
Rencontre entre DG de la DGI et le Vice-président du Sénat

Le Directeur général de la Direction générale des Impôts (DGI), Barnabé Muakadi Muamba, a été reçu ce vendredi 20 mai par le premier vice-président du Sénat, Eddy Mundela Kanku. Au menu des échanges entre les deux personnalités, les questions en rapport avec le bon fonctionnement de cette régie financière.

Le DG de la DGI sollicite l'appui du numéro 2 du Sénat en tant qu’autorité budgétaire pour pousser le gouvernement à mettre à leur disposition des caisses enregistreuses afin de faciliter la gestion de la TVA qui, d'après lui, ne profite pas à l’État congolais. À la base d'une forte mobilisation des recettes le mois dernier, le numéro un de la DGI révèle que si cela se fait, son organisation va encore faire plus dans la mobilisation des recettes.

" C'est notre autorité budgétaire, nous devons être en relation directe avec lui et nous avons aussi besoin de son soutien. Nous ne sommes pas encore arrivés, ce n'est qu'un début avec l'appui du gouvernement, nous pouvons encore aller au-delà. Nous demandons que le gouvernement nous appuie, s'il nous appuie, je vous dis ce que nous avons fait c'est rien. Je donne un exemple en ce qui concerne la gestion de la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée), je l'ai toujours dit, la TVA aujourd'hui enrichit les contribuables puisque nous ne savons pas bien la gérer. Nous n'avons pas un outil qui nous permet de bien gérer la TVA, c'est ainsi que nous avons toujours demandé au gouvernement de nous accorder les caisses enregistreuses avec les caisses enregistreuses. Il nous sera possible, facile de bien gérer cette TVA ", a déclaré Barnabé Muakadi Muamba à l'issue de son entretien avec Eddy Mundela Kanku.

Par ailleurs, le DG de la DGI est revenu sur les raisons à la base de ses prouesses dans la mobilisation des recettes. Il estime que les régies financières ont l'obligation de travailler en vue de doter le gouvernement des moyens financiers nécessaires afin de mettre en œuvre son programme.

" (...) nous avons plus ou moins 30 ans de carrière, nous maîtrisons très bien les services, nous savons qui mettre par ci par là pour qu’un rendement soit ainsi accordé. Vous devez savoir dans ce pays où dans un service, c’est la volonté qui compte, il faut mettre l'homme qu'il faut à la place qu'il faut. Je connais très bien les collaborateurs et je les place pour avoir un bon rendement et je les conscientise à chaque instant pour que personne ne voit ses propres intérêts (...). Nous sommes un grand service mobilisateur des recettes, le gouvernement a besoin de ces recettes pour bien fonctionner sans ces recettes, le gouvernement ne pourra pas appliquer son programme ",  a fait savoir Barnabé Muakadi Muamba.

Par ailleurs, le patron de la DGI a appelé la population à payer l'impôt pour contribuer au développement du pays.

Eddy Mundela Kanku,  numéro 2 de la chambre Haute du parlement a accordé une attention particulière aux préoccupations de son hôte et a promis au nom de cette institution, l'accompagnement qu'il faut en vue de renflouer les caisses de l'État.

D'après le ministère des Finances, les recettes mobilisées au mois d’avril 2022 ont été de 3.429 milliards de Francs Congolais (1,7 milliard USD), soit 188% de taux de réalisation par rapport aux prévisions mensuelles qui arrêtées à 1.821 milliards de CDF. Ce pic historique atteint en un seul mois consolide la tendance haussière des recettes amorcée depuis mai 2021 et est justifié par quatre facteurs ci – après : - L’échéance fiscale d’avril consacrée au paiement du Solde de l’Impôt sur les Bénéfices et Profits ;  - L’envolée des cours des matières premières à l’international (Cuivre et Cobalt) entraînant des retombées positives sur les chiffres d’affaires des entreprises minières ; - Le paiement des superprofits, une première depuis l’application du nouveau Code Minier ; - Et la digitalisation par le Logiciel Isys-Régies qui a consacré l’augmentation des recettes de l’ordre de 50% dans 19 provinces et de 100% dans celles placées sous état de siège.

Clément MUAMBA