RDC : une représentation d’élèves de Beni et Butembo à Kinshasa pour notamment plaider en faveur des orphelins qui n’étudient pas

Les élèves devant la mairie de Beni/Ph. ACTUALITE.CD

Deux élèves de Beni et Butembo-Lubero, présidents de coordination des comités d'élèves de cette région, séjournent à Kinshasa depuis quelques jours. Dans la capitale congolaise, ces élèves disent être en mission de plaidoyer en faveur des écoliers orphelins qui n’étudient pas à la suite de l’insécurité persistante dans la région.

Ils disent vouloir rencontrer notamment des membres du gouvernement pour des solutions aux difficultés de la vie.

« C’est une chose aberrante de voir que ces enfants, pour accéder à l’école, il y a ceux-là qui travaillent d'abord avant-midi avant d’aller à l’école l’après-midi parce qu’ils ne sont pas accompagnés ni par le gouvernement ni par ses partenaires. Auparavant, il y avait l’UNICEF, qui accompagnait ces enfants. Mais actuellement dans la région, il n’y a pas d'organisations qui les accompagnent », a dit à ACTUALITE.CD, Nixon Muhindo, président de la coordination des élèves de Beni.  

Et de poursuivre :

« Il y en a qui ne manquent que les fournitures scolaires pour aller à l’école avec la gratuité. Et c’est comme ça que nous sommes venus ici pour chercher les gens et discuter avec les autorités compétentes afin de trouver tant soit peu une solution par rapport à ces désidératas ».

M. Muhindo note aussi que le niveau de l’éducation stagne dans le territoire de Beni en raison de plusieurs facteurs qui se sont ajoutés à l’insécurité déjà connue de tous.

« A Beni, c’est depuis 2014 que nous finissons l’année par la grâce et depuis que la gratuité a été décrétée, nous assistons à la succession des grèves avec nos enseignants. Cela a encore handicapé les années scolaires à Beni avec l’insécurité qui existe déjà. Le niveau de l’éducation à Beni fait en sorte qu’il y ait des finalistes qui ne méritent pas leurs diplômes ou qui n’arrivent pas à défendre valablement leurs diplômes », a ajouté cet élève.

Dans leur démarche, les élèves de Beni et Butembo-Lubero disent solliciter l’implication entre autres du ministre de l’EPST, des affaires sociales, du genre, famille et enfant.

« Pour celui-ci de l’EPST, nous nous attendons à une mesure qui sera spéciale pour les enfants victimes des massacres. Il y a ceux-là qui sont dans des sites présentement à Beni en provenance de l’Ituri, du secteur de Ruwenzori, de l’axe  Komanda-Lunda, etc. Ces enfants ne sont pas accompagnés. Notre souhait est qu’il y ait une mesure d’accompagnement en faveur de ces enfants pour qu’ils aient l’opportunité de se rendre à l’école sans être dérangés (…) », a renchéri Nixon Muhindo.

Pour rappel, ces élèves étaient reçus au mois de juin dernier par le Chef de l'Etat à qui ils avaient présenté l'impact de l'insécurité sur les études.

Japhet Toko