Accès à l'énergie en RDC : l'ARE a pris part à l'atelier de définition de la vision des objectifs et des axes stratégiques de la politique nationale de l'énergie

ARE
Atelier de définition de la vision des objectifs et des axes stratégiques de la politique nationale de l'énergie. Ph. Droits tiers.

L’Autorité de Régulation du secteur de l’Electricité (ARE) a pris part à l’atelier de définition de la vision, des objectifs et des axes stratégiques de la politique nationale de l’Energie (PNE), organisé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), à Matadi au Kongo Central, du 22 au 26 novembre 2021. 

Cet atelier a réuni les différentes parties prenantes du secteur de l’énergie dont évidemment le ministère de tutelle pour discuter des enjeux et des engagements de la RDC en faveur des objectifs de développement durables, l’Accord de Paris, ou encore l’initiative d’accès à l’énergie durable. Il était donc question au final, de valider le rapport final du diagnostic du secteur de l’énergie et de le définir.

Ces travaux qui concernaient aussi bien les énergies renouvelables que non-renouvelables avaient pour soubassement des études inquiétantes qui démontrent que 94,61% de la population congolaise consomme encore du bois-énergie, contre 2,78% pour les combustibles et 2,61% à peine pour les énergies renouvelables, essentiellement hydrauliques. 

Après cinq jours, les participants ont validé le rapport final. Il y est relevé une fracture énergétique entre les différentes provinces. Seules 11 provinces en effet ont accès au courant électrique alors que 14 autres en sont quasi-totalement dépourvues. Cela, sans parler de la vétusté et l’insuffisance des infrastructures électriques. 

Il y est aussi relevé la faible exploitation des ressources en hydrocarbures, l’absence de structure de raffinement, mais aussi la lenteur de la transition énergétique. Le rapport s’est attelé à définir les objectifs et axes stratégiques par sous-secteur qui constitueront la base de travail des prochains travaux. 

La grande partie pour la mise en œuvre de ces conclusions revient aux autorités politiques car trois ministères sont impliqués : le ministère des Hydrocarbures, le ministère de l’Energie et le ministère de l’Environnement. Les participants ont recommandé une concertation entre les trois entités précitées afin d’éviter tout chevauchement ou empiétement dans les attributions des uns et des autres.

Jordan MAYENIKINI