Elim/Coupe du monde 2022 : avec l’histoire des changements, les Léopards n’ont rien à craindre. Tentative d’explications

Les Léopards en pleine célébration contre le Benin
Les Léopards en train de célébrer contre le Bénin

Les Léopards de la République Démocratique du Congo (RDC) se sont imposés (2-0) le dimanche 14 novembre devant les Écureuils du Bénin pour la rencontre de la 6ème et dernière journée de la phase des groupes des éliminatoires de la Coupe du monde, Qatar 2022. Ce succès offre aux Léopards le droit de prendre part aux barrages de cette compétition au mois de mars 2022. 

Mais depuis le coup de sifflet final de cette rencontre, une polémique a élu domicile distillée malheureusement par certains confrères français dont les intentions manifestes sont de nuire à l’image du football congolais en lui prêtant des intentions malsaines. Tout avait commencé par le penalty, soit disant litigieux, que l’arbitre gabonais du match a accordé aux Léopards où l’on voit clairement à la loupe Khaled Adenon, le défenseur béninois, ceinturer, quelques secondes, Ben Malango. Bien évidemment, à vitesse réelle, l’action peut paraître litigieuse mais avec un peu de recul, les professionnels pourront attester qu’il y a eu bel et bien accrochage. Et comme si cela ne suffisait pas, les mêmes confrères, sans apporter une explication concrète sur le plan des textes et naturellement aux probables sanctions, vont sortir l’histoire des changements pour écorcher davantage la qualification des Léopards pour le dernier tour de ces éliminatoires.

En effet, lors de cette explication, le staff technique congolais a opéré 4 changements en 2ème période, le 1er étant effectué à la mi-temps et ne comptant pas selon la nouvelle réglementation en la matière concernant le nombre des changements qui doivent se faire en 3 temps ou opportunités pour éviter de perturber le jeu. Si, sur le plan technique, il peut sembler que le staff technique congolais et le 4ème officiel sont peut-être fautifs parce qu’un changement est considéré comme étant « un temps ou une opportunité » et qu’ayant effectué un 4ème changement serait excédentaire, cependant, il faut également prendre en considération le fait que ce 4ème changement était un droit pour le staff congolais et c’est sur une blessure que cela a été opéré, ce qui peut-être considéré comme un cas de force majeure. Il aurait été inconcevable que l’arbitre refuse un changement aussi longtemps que l’équipe avait la possibilité de le faire. Est-ce que l’arbitre aurait dû interdire ce changement tenant compte de la règle des 3 temps ? C’est la grande interrogation que d’aucuns se posent en ce moment parce que sur le plan des textes, la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) n’a rien prévu à ce sujet, ni dans le règlement de ces éliminatoires ou encore moins dans son Code disciplinaire, et que ce cas peut faire l’objet d’une véritable jurisprudence.

Au-delà, tout ceux-ci ne sont que des hypothèses parce que jusqu’à présent, le Bénin n’a pas encore porté plainte auprès de la FIFA et même s’il devait le faire, il le ferait avec quel soubassement légal parce qu’aucun texte ne traite de ce cas spécifique. Le seul article que le Bénin peut opposer dans ce cas, c’est l’article 11 du Code disciplinaire de la FIFA concernant les infractions aux lois du jeu. Et en lisant cet article, il n’y a rien de concret qui parle expressément des changements selon la nouvelle réglementation.

En définitif, tout est suspendu auprès de la FIFA qui donnera des plus amples explications à l’interprétation de cette règle des 3 temps au cas où le Bénin apportait des preuves suffisantes que la République Démocratique du Congo (RDC) a violé cette disposition. En attendant, les Léopards vont gentiment attendre le tirage au sort des barrages prévu pour le samedi 18 décembre.

Michel TOBO