RDC : le rapport d'évaluation de l'état de siège à l'ordre du jour de la plénière de mardi prochain à l’Assemblée nationale

Siège de l'Assemblée nationale en RDC/Ph. droits tiers

Les députés nationaux vont examiner le mardi 28 septembre prochain à huis clos le rapport de la commission défense et sécurité en rapport avec l'évaluation de l'état de siège proclamé par le Chef de l'État Félix Tshisekedi dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu. L'annonce a été faite par le président de l'Assemblée nationale Christophe Mboso lors de la plénière de ce jeudi.

Mais le rapport ne sera pas remis d’avance aux députés comme d’habitude. Les conclusions du rapport seront transmises au Chef de l’Etat, mais elles devraient aussi donner lieu à une rencontre avec le Premier ministre.  

« Mardi, nous aurons une plénière et un des points à l'ordre du jour c'est le rapport de la commission défense et sécurité. Elle (Plénière) sera à huis clos. Vous m'excuserez de ne pas vous donner le document, vous ferez attention de suivre le rapport séance tenante », a dit Christophe Mboso.

L’examen de ce rapport est réclamé par plusieurs députés afin de revoir les stratégies sur le terrain face aux multiples attaques des ADF dans les territoires de Beni et Irumu.

« J'ai pris du temps parce que je voudrais que les ministres qui ont été en commission pour enrichir nos enquêtes, nos évaluations, s'ils ont du temps, puissent venir. Je vais écrire au Premier Ministre, s'ils veulent revenir, ils vont revenir, s'ils n'ont pas le temps, il n'y a pas un problème mais je crois après le rapport, nous allons tirer des conclusions, nous soumettrons ces conclusions à qui de droit, peut-être aussi nous aurons une rencontre avec le Premier ministre et les ministres compétents dans ce secteur », a déclaré Christophe Mboso.

L'État de siège est en vigueur dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu depuis le 6 mai dernier. Les deux chambres du parlement l'ont déjà prorogé à huit reprises. Ce rapport a été réalisé sur base des auditions des membres du gouvernement et des services de sécurité et d’autorités du pays impliqués dans la mise en œuvre de cette mesure d'exception. Si pour certains, après l'examen de ce rapport, l'état de siège doit être recadré, d'autres par contre estiment qu'il faut lever cette mesure qui n'a pas donné des résultats escomptés au regard de la multiplicité des actions de l'ennemi contre les populations civiles.

Dans sa communication lors de la 76e Assemblée générale des Nations-Unies, le Président Félix Tshisekedi s'était réjoui des résultats déjà réalisés depuis la proclamation de l'état de siège dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu. D'après lui, l’état de siège ne sera levé que lorsque les circonstances qui l'ont motivé disparaîtront.

Clément Muamba et Berith Yakitenge