RDC : l'Association des femmes des médias (AFEM) relève un écart “criant” entre les textes et la réalité sur le terrain au sujet du respect des droits des femmes

Bureau de l'Association des Femmes des médias (AFEM)/Ph. ACTUALITE.CD

L'Association des femmes des médias (AFEM), une structure active dans la défense des droits des femmes basée à Bukavu (Sud-Kivu), décrie la non implication de la femme dans les instances de prise de décision et ce, conformément aux textes ratifiés par le pays. C’était ce vendredi 12 mars au cours d’une conférence-débat centrée sur la réflexion des avancées, des défis et échanges sur des actions stratégiques pour l'équilibre homme-femme et fille-garçon.

AFEM dit relever qu’il y a un écart entre les textes et la réalité sur le terrain en ce qui concerne le respect des droits des femmes.

« Il y a un écart criant entre ce qui est prescrit dans les textes nationaux et internationaux ratifiés par notre pays et la réalité de ce qui est observé sur le terrain. Il y a de plus de plus des textes qui garantissent l'égalité entre homme et la femme, la participation des femmes voire même des dispositions légales sur la parité mais sur le terrain on trouve que les femmes continuent d'être vraiment minoritaires, sous représentées dans les institutions politiques à tous les niveaux », a dit Julienne Baseke, coordinatrice de l’AFEM.

L'article 14 de la constitution de la RDC consacre la parité homme-femme dans toutes les instances de prise des décisions. Dans le gouvernement de Sylvestre Ilunkamba, sur 66 membres, il n’y a eu 13 femmes. Dans le bureau de l'Assemblée nationale, une seule femme sur 7 et dans celui du Sénat, on compte 3 femmes sur 7 membres.

L’AFEM plaide pour la promotion des femmes dans les partis politiques pour qu'elles aient la chance d'accéder à ces postes de responsabilité.

« Pour les partis politiques, d'user de la bonne volonté de pouvoir promouvoir les femmes au sein de leurs partis et la plus grande stratégie, c'est de faire pression sur nos dirigeants à respecter leurs engagements par rapport à la participation des droits des femmes. La parité est constitutionnelle mais les dirigeants sont tenus de la respecter », a ajouté Julienne Baseke.

Cette conférence-débat entre dans le cadre des activités commémoratives du mois de la femme.

Justin Mwamba, à Bukavu