Plus de 5 millions de déplacés internes, environ 930 000 réfugiés ayant fui le pays pour d’autres pays d’Afrique, la situation en RDC inquiète l’ONU

Roe/Ituri. Photo ACTUALITE.CD

Dans la résolution 2556 du conseil de sécurité qui proroge le mandat de la MONUSCO, l’ONU s’est dit gravement préoccupée par la situation humanitaire en RDC. 

Le Conseil donne quelques chiffres pour illustre la crise. Il cite notamment le cas de 25,6 millions de Congolais ayant besoin d’une aide humanitaire. Il exprime aussi sa vive inquiétude au sujet de l’augmentation du nombre de déplacés en République démocratique du Congo, qui était de 5,2 millions selon les dernières estimations, des 529 000 réfugiés vivant dans le pays et des plus de 934 000 réfugiés ayant fui le pays pour d’autres pays d’Afrique en raison de la poursuite des hostilités. 

Le Conseil de sécurité engage la République démocratique du Congo et tous les États de la région à s’employer à créer un environnement pacifique propice à la mise en place de solutions durables pour les réfugiés et les déplacés, et notamment à leur rapatriement volontaire et leur réintégration à terme en République démocratique du Congo, en toute sécurité et dans la dignité, avec le concours de l’équipe de pays des Nations Unies. 

Le conseil de sécurité souligne que toute solution de ce type devrait être conforme aux obligations découlant du droit international des réfugiés, du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme.

Il salue l’action des organismes humanitaires des Nations Unies, des partenaires et des donateurs, qui s’efforcent d’apporter un appui immédiat et coordonné à la population. Ainsi, il engage les États Membres et les autres partenaires internationaux à accroître le financement et à répondre aux appels humanitaires lancés par l’Organisation des Nations Unies en faveur de la République démocratique du Congo et de la région pour que les organismes humanitaires des Nations Unies et les autres organisations internationales disposent de tous les fonds nécessaires et puissent répondre d’urgence aux besoins humanitaires du pays et notamment aux besoins de protection et d’assistance des déplacés, des rescapés de violences sexuelles et de violences fondées sur le genre et d’autres groupes vulnérables de la population.

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