RDC : à la tête du « Collectif 2016 », Yannick Tshimanga dit poursuivre les “idéaux de l’alternance” pour lesquelles militait son frère Rossy Mukendi 

Photo ACTUALITE.CD

Yannick Tshimanga, frère de Rossy Mukendi a pris la tête du mouvement citoyen « Collectif 2016 » que dirigeait le défunt tué par balle le 25 février 2018 lors d’une marche pacifique pour l’alternance organisée par le Comité laïc de coordination (CLC) pour exiger le départ de Joseph Kabila du pouvoir et l’organisation des élections.

Deux ans après, Yannick Tshimanga explique que le mouvement citoyen poursuit la défense des “idéaux” que Rossy Mukendi avait pour l’alternance dans ce pays.

« Il y a deux ans, depuis la mort de Rossy Tshimanga, nous avons pris la tête du mouvement parce que les amis s’étaient réunis dans une assemblée et ils ont porté leur choix sur moi pour  leur faciliter dans les tâches qui étaient de Rossy, pour conduire à bon port les idéaux qu’il avait pour l’alternance. Voilà, depuis deux ans, nous continuons la lutte pour la défense des valeurs républicaines, en dénonçant, en fustigeant, et en éveillant les consciences endormies. Donc, nous lui avons déjà rendu hommage lors de la première année, et pour cette 2ème année, en compagnie du CLC, nous  célébrerons de manière exceptionnelle une messe en mémoire de tous les martyrs tombés sur le champ, pour le respect de la démocratie, dont l’alternance », a dit à ACTUALITE.CD Yannick Tshimanga.

La famille de Rossy Mukendi

Depuis cette affaire, la famille de Rossy Mukendi, a été secouée une fois de plus par la mort de Ferdinand Mukendi, le 2 juin 2019, des suites d’une hypertension. La dernière fille du défunt a totalisé également deux ans.

« La famille est ici au Congo, l’enfant de Rossy a 16 ans et est déjà en 5ème année secondaire. Le bébé a 2 ans, elle est avec sa maman parce que l’ex belle famille de mon frère avait décidé de reprendre leur fille car elle avait le droit de refaire sa vie comme toute autre femme de moins de 40 ans. Et nous ne pouvons pas nous y opposer. La famille vit sans soutien de quiconque, ni de l’opposition, ni du pouvoir que Rossy a combattu. La veuve et les enfants ne font pas partie du mouvement citoyen « Collectif 2016 » parce que pour en être membre, il faut être parmi ceux là qui ont partagé cette idéologie au moment où nous l’avons créé ; un enfant de 18 ans ne peut être membre du mouvement», a ajouté Yannick Tshimanga.  

Deux ans après la mort de Rossy Mukendi (36 ans), le procès n’avance pas, les avocats espèrent que le changement opéré au sein de la magistrature pourra faire évoluer leur dossier. Une vingtaine d’avocats constituent le collectif qui a été mis en place pour suivre ce dossier.

« Nous espérons que les nouvelles nominations parmi les hauts magistrats permettront de lutter contre la protection de ces personnes qui sont impliquées dans la mort de Rossy Mukendi. Et nous espérons ainsi relancer les démarches », a dit à ACTUALITE.CD Maitre David Tshimanga, un des avocats de la famille Mukendi. 

Dans les nominations faites par Félix Tshisekedi, le Général Joseph Mutombo Katalay a été maintenu premier Président de la Haute Cour Militaire et le Lieutenant général Mukuntu a gardé son poste d’auditeur général près la Haute Cour Militaire.

Thérèse Ntumba