RDC : Le gouvernement présente les résultats du projet d’Accès aux Soins de Santé Primaire financé par  la coopération britannique 

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Le ministère de la santé en partenariat avec la coopération britannique a organisé ce vendredi 26 septembre une journée de dissémination officielle des résultats finaux du projet  Accès aux Soins de Santé Primaire (ASSP), lancé depuis 6 ans dans 56 zones de santé de 6 provinces ciblées de la RDC, à savoir le Kasaï-central, le Kasaï, le Nord-Ubangi, le Maniema, le Sud-Kivu et la Tshopo, avec pour objectif d’assurer l’amélioration de la santé des populations en générale, et celle des mères et des enfants en particulier.

A l’issu de ce projet, 109 centres de santé, le développement des ressources humaines pour la santé dans l’octroie des bourses d’études du projet : 38 bourses en Master ont été décernées aux personnels de la santé, 210 structures de renforcement de capacité ont été mises en place, et d’autres réalisations  notamment la modernisation des infrastructures, et d’équipements, la réforme du secteur des médicaments avec ouverture des lignes de crédit pour les centres de santé et les hôpitaux généraux de référence, l’amélioration des performance de planification familiale, la réparation des cas des fistules vésico-vaginales, la couverture du traitement préventif et intermittent du paludisme à la femme enceinte, le taux d’accouchements assistés, l’utilisation du service curatif, un appui à la surveillance des maladies, à la vaccination, au renforcement du système d’informations sanitaires, la réforme du financement et la collaboration intersectorielle.

Représentant le gouvernement congolais à cette cérémonie, le vice-ministre de la Santé, Albert Mpeti pense que ces résultats demandent des études secondaires pour l’amélioration des conditions sanitaires des populations.

« Les résultats qui nous sont présentés demandent des études secondaires pour approfondir et analyser les causes de problèmes pour apporter des solutions adéquates pour plus de progrès dans l’amélioration de l’état de santé de nos populations, en plus il y a nécessité du renforcement des structures de coordination à tous les niveaux, de l’effectivité des appuies au niveau opérationnel en terme des dollars par habitant et par an afin de dégager le gap par rapport à au moins 82 dollars par habitant et par an tel que proposé par l’OMS ainsi que le partage régulier des documents du projet » a-t-il souhaité.

Paul Samson Lusamba, professeur de santé publique à l’université de Kinshasa qui a participé à l’évaluation de ce projet sur terrain estime que la plus grande innovation de ce projet est l’implication de la population dans l’amélioration des services sanitaires.

« Malgré toutes les contraintes liées à la communication, à l’insécurité dans certains coins de ces provinces, le projet a eu des résultats positifs dans le sens qu’il a pu réaliser ses engagement contractuels en termes de fournir les médicaments, donner les équipements, former le  personnel, construire les centres de santé, et le projet a aussi accepté que l’on puisse évaluer son impact dans la population. Après évaluation, nous avons trouvé qu’il y a des indicateurs qui ont évolué favorablement, c’est-à-dire que le projet a eu un impact positif sur la population, mais il y a d’autres indicateurs où l’impact n’a pas pu être démontré. Cela peut être expliqué par différents facteurs liées aux difficultés citées ci-haut pendant la mise en œuvre du projet. Il y a eu beaucoup d’innovations comme l’implication de la communauté à l’amélioration des services de santé, c’est-à-dire on demande à la population de donner son opinion sur les services de soins qui lui sont offerts. La communauté évalue et donne son avis, et cette innovation non seulement permet à la communauté de s’exprimer mais lui permet de contrôler la qualité des soins qui lui sont offerts. », a affirmé professeur Lusamba.

Le 22 Avril 2013, le gouvernement de la RDC a lancé le projet Accès aux Soins de Santé  Primaire (ASSP) avec l’appui financier de la coopération Britannique, dans la logique de soutenir la mise en œuvre  du plan national de développement sanitaire de la RDC. Un financement de l’ordre de 250 millions de dollars donnés en livre sterling, pour couvrir  les besoins sanitaires de 6 provinces ciblées. 

Thérèse Ntumba