L’économie de la RDC perd 1,7 milliard $ suite à la sous-alimentation des enfants

L’économie de la RDC perd 1,7 milliard de dollars américains par an, soit environ 4,5% du PIB, du fait des effets cumulés de la sous-nutrition des enfants en termes de dépenses de santé, de dépenses scolaires et de perte de productivité sur le marché de l’emploi.

C’est le résultat d’une étude sur le coût de la faim en Afrique (CDFA), menée par le gouvernement congolais en collaboration avec notamment le Programme Alimentaire mondial (PAM).
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100">«<em>En clair, cette enquête veut démontrer que des pertes sont engendrées chaque année par l’augmentation des coûts de la santé, des charges supplémentaires pour le système éducatif et une réduction de la productivité de la main-d’œuvre</em> », dit un communiqué officiel qui ajoute que la RDC pourrait économiser jusqu’à 383 millions de dollars d’ici à 2025 si la prévalence des enfants avec une insuffisance pondérale était réduite de 11 à 5% et le retard de croissance de 43 à 50%.</blockquote>
Lancée le 14 septembre 2016, la réalisation de l’étude a été conduite par une équipe technique nationale pluridisciplinaire représentant diverses institutions du pays et des partenaires au développement, sous la conduite de la Primature de la RDC.

Les résultats de l’étude ont montré qu’au cours des cinq dernières années (2010-2014), il y a eu 729.160 décès d’enfants dûs à la sous-nutrition. Ces décès représentent 31,5 % de tous les cas de mortalité des enfants de moins de cinq ans de cette période, limitant ainsi les capacités du pays à atteindre l’un de ses principaux objectifs de développement qu’est la réduction de la mortalité chez les enfants. La malnutrition chronique aurait également des effets négatifs sur les résultats scolaires des enfants par l’accroissement des risques de redoublement et d’abandon et, plus tard, sur les capacités productives lorsque ces enfants atteignent l’âge de travailler.