RDC : l'ECIDé de Martin Fayulu vent debout contre “toutes les velléités” de changement de la constitution

L'Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé), parti politique cher à Martin Fayulu, s'oppose à tout changement de la constitution ou toute révision de ses articles, comme l'en a clairement exprimé la volonté en Europe, Félix Tshisekedi, la semaine dernière devant la diaspora congolaise vivant en Belgique.

Dans sa déclaration rendue publique ce lundi 6 mai 2024, dont une copie a été consultée par ACTUALITÉ.CD, l'ECIDé rappelle à Félix à Tshisekedi son opposition à tout changement de la loi fondamentale, surtout dans ses articles verrouillés.

« Monsieur Félix Tshisekedi doit lire attentivement la constitution et comprendre que l'installation du premier ministre et du gouvernement ne peut en aucun cas être bloquée par la constitution, surtout dans le contexte actuel d'un seul bloc politique majoritairement constitué à tous les niveaux législatifs par une commission électorale corrompue, contrairement à ce qu'il affirme. L'ECIDé s'oppose à tout changement de la constitution ou toute révision de ses articles verrouillés, comme son conseil national l'a affirmé dans sa résolution numéro 9 », peut-on lire dans ce document.

La formation politique de Martin Fayulu interprète cette démarche comme des manœuvres pour se maintenir illégalement au pouvoir, tout en appelant les congolais à “se ranger derrière les forces patriotiques, ses velléités et son intention de donner une impulsion à la balkanisation de la RDC”.

Devant un parterre de Congolais vivant en Belgique, Félix Tshisekedi avait annoncé mettre en place une commission devant réfléchir pour doter les Congolais d’une constitution “digne”.

Composée de 229 articles, la constitution en vigueur de la République Démocratique du Congo a été promulguée le 18 février 2006, par l'ancien président de la République, Joseph Kabila Kabange. En 2011, elle subit une modification, supprimant l'élection présidentielle à deux tours, retouchant les articles 110 et 129, portant respectivement sur la fin du mandat d'un député national et d'un sénateur exerçant une fonction incompatible, et sur les dispositions générales sur la séparation des pouvoirs judiciaire, exécutif et législatif.

Samyr LUKOMBO