Attaque d'un camp de déplacés à Goma : la France appelle à faire toute la "lumière" sur les responsabilités

Photo d'illustration
Un camp des déplacés à Goma

La France condamne fermement les bombardements de camps de déplacés à Goma chef-lieu de la province du Nord-Kivu le 3 mai dernier qui ont causé de nombreux morts civils, y compris des enfants, ainsi que de nombreux blessés. Dans un communiqué du Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères rendu public ce lundi 6 mai 2024, la France exprime sa solidarité aux victimes et à leurs familles. 

Le pays d'Emmanuel Macron appelle à faire toute la lumière sur les responsabilités de cette attaque qui constitue une violation flagrante du droit international humanitaire. La France dénonce l’escalade des violences contre les civils au Nord-Kivu et condamne toute attaque contre les civils, ainsi que l’utilisation d’armes lourdes à proximité des camps de déplacés.

" Comme l’a rappelé le Président de la République lors de la venue de M. Félix Tshisekedi, Président de la République démocratique du Congo à Paris le 30 avril dernier, la France apporte une condamnation ferme de l’offensive du M23 et elle appelle le Rwanda à retirer ses forces de RDC. Elle apporte son plein soutien aux processus régionaux pour trouver une solution négociée à cette crise, dans toutes ses composantes, y compris pour la démobilisation des FDRL ", rappelle le communiqué du ministère dirigé Stéphane Séjourné.

Cette attaque est intervenue au moment où Félix Tshisekedi était en mission diplomatique en Europe. Durant son séjour en Europe, Félix Tshisekedi a abordé la situation sécuritaire instable dans l'est de la RDC, cherchant le soutien d'Emmanuel Macron pour contrer les activités du M23 soutenues par le Rwanda. Macron a clairement déclaré : « Le Rwanda doit cesser son soutien au M23 et retirer ses troupes de l'est de la RDC. » Il a également évoqué la possibilité de sanctions ciblées contre le Rwanda.

Les violents affrontements ont opposé les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23 près de Sake, avec des obus tombant à Goma et atteignant le site des PDI près du Lac Vert. Les combats de vendredi ont perturbé la distribution de l'aide par Médecins Sans Frontières (MSF), qui a dû interrompre ses activités en raison de l'insécurité. MSF a condamné l'utilisation croissante de l'artillerie lourde à proximité immédiate des sites de déplacés autour de Goma, ce qui a des conséquences tragiques pour la population prise entre deux feux.

Clément MUAMBA