RDC : devant Judith Suminwa, le Syeco évoque le détournement des fonds de financement des projets d'éducation et la qualité de l'enseignement

Dans le cadre des consultations avec les différentes couches sociales pour la formation du futur gouvernement en République démocratique du Congo (RDC), Judith Suminwa, nouvelle Première ministre, a échangé avec le Syndicat des enseignants du Congo (Syeco), ce lundi 22 avril à Kinshasa.

Durant ces échanges, plusieurs thématiques ont été abordées, notamment la problématique du détournement des fonds de l'État et ceux des partenaires tels que la Banque mondiale, destinés à financer les projets d'éducation, a rapporté à la presse Cécile Tshiyombo, secrétaire générale du Syeco.

« Il y a des gens qui purgent actuellement vingt ans de prison pour avoir détourné les fonds de l'État. La gratuité de l'enseignement primaire, consignée dans l'article 43 de notre Constitution de 2006, paie un lourd tribut aux détournements de fonds », a-t-elle indiqué.

L'autre sujet évoqué est la qualité de l'enseignement, notamment dans le sous-secteur de l'Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST).

« Après avoir permis à un grand nombre d'enfants d'accéder au système éducatif grâce à la gratuité, nous devons maintenant nous pencher sur la qualité de l'enseignement, qui dépend de la qualité du personnel enseignant. De nombreux enseignants de l'EPST ne sont pas qualifiés. L'enseignant recruté doit être celui capable de transformer l'individu », a-t-elle expliqué.

Cécile Tshiyombo a également insisté sur l'importance d'instaurer une gouvernance transparente et équitable, afin de garantir la mise en œuvre de politiques éducatives efficaces et de favoriser l'égalité des chances pour tous les enfants congolais.

Pour améliorer la qualité de l’enseignement en RDC, le ministère de l’EPST a récemment lancé un nouveau système de recrutement des enseignants et des directeurs d’écoles, basé sur le concours.

Bruno Nsaka