Avant le vote pour départager Bahati, Kamerhe et Mboso, Kabuya prône l’unité au sein de l’USN

Modeste Bahati, Vital Kamerhe, et Christophe Mboso
Modeste Bahati, Vital Kamerhe, et Christophe Mboso

L'ancien président du Sénat, Modeste Bahati, l'ancien vice-premier ministre chargé de l'économie, Vital Kamerhe, et l'actuel président de l'Assemblée nationale, Christophe Mboso, sont en lice ce mardi pour une primaire cruciale. Ils s'affrontent pour devenir le candidat de l'Union sacrée de la nation (USN), la coalition majoritaire, à la présidence de l'Assemblée nationale de la République Démocratique du Congo.

Augustin Kabuya, président intérimaire de l'UDPS, le parti au pouvoir, a posé les bases de cette compétition. "Je suis ici pour aider à départager trois membres éminents de notre présidium qui aspirent à diriger notre Assemblée nationale," a-t-il déclaré. "Malgré une rencontre samedi dernier avec notre autorité morale, le président Félix Tshisekedi, qui a tenté de les pousser à un consensus, aucun accord n'a été atteint."

Face à l'impasse, les candidats ont suggéré à Tshisekedi l'organisation d'une primaire pour résoudre le dilemme. "Félix Tshisekedi les a reçus individuellement le dimanche, et personne n'était prêt à céder sa place. En conséquence, une primaire semblait la seule solution viable. Et l’idée est venue des candidats eux-mêmes", a ajouté Kabuya. 

Kabuya a également partagé son expérience personnelle pour illustrer la nécessité de sacrifices pour l'unité du parti : "Lorsque j'étais candidat à la première vice-présidence, j'ai choisi de me retirer pour le bien de tous, affirmant à mes partisans que je ne pouvais pas être juge et partie."

Il a conclu en appelant à l'unité au sein de l'Union sacrée : "Il est impératif de maintenir la cohésion au sein de notre famille politique, malgré les discours qui cherchent parfois à semer la discorde."

Cette élection interne est perçue comme déterminante non seulement pour la présidence de l'Assemblée mais également pour les dynamiques futures au sein du gouvernement et pour les prochaines élections des gouverneurs. Les résultats de cette primaire pourraient redéfinir les orientations politiques de l'USN et mettre à l'épreuve la solidarité et l'unité de la majorité, en accord avec la charte qui exige un soutien inconditionnel à la Haute Autorité Politique, représentée par Félix Tshisekedi.

L'issue de cette primaire est attendue avec impatience, tant pour ses implications immédiates que pour les conséquences à long terme sur la politique congolaise.

Berith Yakitenge